Et oui ! Les hirondelles sont revenues, les petits oiseaux chantent, les fleurs jaillissent, les téléphones des allergologues chauffent et il va falloir envoyer sa déclaration d’impôts.

Bref, vous l’aurez compris, le printemps est là avec son cortège d’événements prévisibles, agréables ou moins.

C’est l’occasion aussi de déguster les "marronniers" de nos confrères. Un marronnier, en terme journalistique, est un sujet récurent qu’il est obligatoire de traiter tous les ans à la même époque. La rentrée scolaire, les soldes et donc le rhume des foins sont autant de marronniers inévitables qui fleurissent dans les journaux et la petite lucarne.

Parfois cependant, les marronniers de certains journalistes donnent envie de distribuer des châtaignes. On sent malheureusement que la recherche du scoop a conduit certains reporters à dénicher des thérapeutiques improbables dont seuls quelques initiés avaient entendu parler, quitte à prendre le lecteur pour une dinde aux marrons.

À une époque où l’allergologie se bat pour obtenir un minimum de reconnaissance, il est toujours plaisant de lire tous ces articles énumérant la dangerosité de l’allergie. Les 16 millions de français allergiques vous remercient de l’intérêt que vous leur portez.

Mais vos lecteurs allergiques seraient encore plus reconnaissants si vous utilisiez la puissance des médias pour faire que l’allergologie ne disparaisse pas comme cela est prévisible.