IgE totales à la naissance et à 10 ans : bonne corrélation ? Pas si sûr...

samedi 4 juin 2005 par Dr Geneviève DEMONET2770 visites

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IgE totales à la naissance et à 10 ans : bonne corrélation ? Pas si sûr...

IgE totales à la naissance et à 10 ans : bonne corrélation ? Pas si sûr...

samedi 4 juin 2005, par Dr Geneviève DEMONET

La synthèse des IgE totales est supposée sous la dépendance de facteurs génétiques. Une équipe allemande a étudié l’évolution du taux d’IgE totales de la naissance jusqu’à l’âge de 10 ans dans une étude prospective concernant 1314 enfants.

Variabilité des taux sériques d’IgE totales de la naissance jusqu’à 10 ans. Une évaluation prospective dans une vaste cohorte de naissance (Etude Multicentrique Allemande sur l’Allergie) :R. Nickel*, S. Illi*, S. Lau*, C. Sommerfeld*, R. Bergmann+, W. Kamin, J. Forster§, A. Schuster¶, B. Niggemann*, U. Wahn* and the German Multicenter Allergy Study Group (MAS-90)Departments of *Pediatric Pneumology and Immunology and +Obstetrics, Charité, Humboldt University, Berlin, Germany, Department of Pediatrics, University Hospital Mainz, Germany, §Department of Pediatrics, St Hedwig Hospital, Freiburg, Germany and ¶Department of Pediatrics, University Hospital Düsseldorf, Germany

Departments of *Pediatric Pneumology and Immunology and +Obstetrics, Charité, Humboldt University, Berlin, Germany, Department of Pediatrics, University Hospital Mainz, Germany, §Department of Pediatrics, St Hedwig Hospital, Freiburg, Germany and ¶Department of Pediatrics, University Hospital Düsseldorf, Germany

dans Clinical & Experimental Allergy 35 (5), 619-623.

 Contexte :

  • Plusieurs facteurs environnementaux influencent la concentration sérique d’IgE totales (IgEt) ; cependant, on suppose que la synthèse des IgEt est soumise à une forte influence génétique.
  • De nombreuses études génétiques sur la régulation des IgEt ont été menées. Dans ces études de population, le taux des IgEt était déterminé à un moment donné, en supposant que les phénotypes IgEt (après ajustement pour l’âge et le sexe) étaient stables dans le temps.

 Objectifs :

  • Nous avons établi des corrélations entre les taux d’IgEt de la naissance à l’âge de 10 ans dans la cohorte de naissance MAS (Multicenter Allergy Study ; n = 1314).

 Matériels et méthodes :

  • Nous avons déterminé les taux d’IgE dans le sang du cordon et les taux d’IgE totales et spécifiques à l’âge de 1, 2 , 3, 5, 6, 7 et 10 ans.
  • Les coefficients de corrélation de Spearman ont été calculés pour les IgEt à différents points-temps.
  • Toutes les analyses ont été menées, avec un ajustement pour le sexe, dans la cohorte entière aussi bien que dans le seul groupe des enfants non atopiques.

 Résultats :

  • Les percentiles d’IgEt ont augmenté régulièrement de la naissance jusqu’à l’âge de 10 ans avec des valeurs plus élevées pour les garçons que pour les filles à chaque point.
  • Les valeurs d’IgEt de la naissance jusqu’à l’âge de 3 ans étaient faiblement corrélées avec les taux d’IgEt à l’âge de 10 ans (r < 0,5).
  • Cependant, de bonnes corrélations (r > 0,8) ont été observées pour les concentrations d’IgEt à 6, 7 et 10 ans.
  • Les mêmes résultats ont été observés lorsque les analyses ne concernaient que les enfants non atopiques.

 Conclusion :

  • Pendant l’enfance, les taux d’IgEt sont soumis à une variation notable dans le temps même en l’absence d’atopie.
  • Lors des études transversales de population génétiques ou épidémiologiques, les valeurs d’IgEt chez l’enfant de moins de 5 ans devraient être interprétées avec précaution étant donné la faible corrélation de ces valeurs avec les taux d’IgEt plus tard dans la vie.

Une équipe allemande a étudié le taux d’IgE totales à la naissance puis à 1, 2, 5, 6, 7 et 10 ans chez 1314 enfants inclus dans une étude prospective de cohorte.

Le but était de déterminer une corrélation éventuelle entre les taux à la naissance et les taux ultérieurs.

Les garçons avaient des valeurs plus élevées que les filles.

Les taux d’IgE totales à la naissance se sont avérés faiblement corrélés avec ceux observés à l’âge de 10 ans alors que la corrélation était bonne entre les taux retrouvés à 6, 7 et 10 ans.

Les auteurs en concluent que les taux d’IgE totales chez les enfants de moins de 5 ans sont à interpréter avec précaution dans les études épidémiologiques et génétiques transversales en raison de la faible corrélation avec le taux observé plus tard dans la vie.

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