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Prick-tests : tous les systèmes ne se valent pas !
jeudi 1er septembre 2005, par
La réalisation de tests cutanés, en allergologie, reste la pierre angulaire mais parfois aussi d’achoppement lorsque les tests se répètent et ne ressemblent pas... A qui la faute : au technicien, aux allergènes, ou au système utilisé ? Une équipe américaine a comparé 8 systèmes de prick communément utilisés aux États-Unis.
Comparaison entre différents systèmes pour la pratique des tests cutanés : Warner W. Carr, MDa, Bryan Martin, DOa, Robin S. Howard, MAb, Linda Cox, MDc, Larry Borish, MDd, the Immunotherapy Committee of the American Academy of Allergy, Asthma and Immunology
Silver Spring, Md, Fort Lauderdale, Fla, and Charlottesville, Va
dans JACI Volume 116, Issue 2, Pages 341-346 (August 2005)
– Contexte
- La pratique des tests cutanés d’allergie guide la mise en œuvre des plans d’éviction et de l’immunothérapie.
- Le but de l’allergologue est de pratiquer les tests cutanés chez les patients appropriés en utilisant une technique qui minimise à la fois les faux négatifs et les faux positifs avec la plus petite gêne pour le patient.
- De nouveaux systèmes de tests cutanés continuent à être développés avec une tendance vers la production de systèmes multi-têtes.
- Les données, recueillies pour chaque tête et de façon prospective, sont limitées en ce qui concerne la performance de ces systèmes.
– Objectifs
- Notre but était d’étudier 8 systèmes utilisés communément pour comparer leur performance au niveau de chaque tête.
– Méthodes
- La performance de 8 systèmes de tests cutanés a été évaluée de façon prospective et en double aveugle.
- Les systèmes ont été testés avec l’histamine et la solution glycéro-saline sur les deux bras et sur le dos de chaque sujet.
- Les systèmes ont été utilisés à tour de rôle en 4 sessions, à au moins une semaine d’intervalle, de telle façon que chaque système ait été testé dans chaque lieu anatomique.
- Les éléments examinés pour évaluer la performance incluaient la papule, l’érythème, la douleur, la sensibilité, la spécificité et la variabilité de la réaction pour un même système.
– Résultats
- Nous avons trouvé des différences significatives dans tous les domaines de performance parmi tous les systèmes examinés.
- Une variabilité significative à l’intérieur du système a également été démontrée pour les systèmes multi-têtes qui se sont aussi avérés plus douloureux que les lancettes individuelles.
- De plus, des réactions plus importantes ont été observées dans le dos avec les systèmes multi-têtes et sur les bras avec les lancettes individuelles.
– Conclusions
- Des différences statistiquement significatives existent entre les systèmes testés.
- Les utilisateurs devraient considérer ces résultats pour choisir un système qui corresponde à leur pratique. Ils devraient également s’assurer de la formation adéquate des techniciens pour l’utilisation correcte de ce système.
Une équipe américaine a testé plusieurs systèmes de prick (4 systèmes multi-têtes et 4 systèmes individuels) à l’aide d’histamine (témoin positif) et de solution glycéro-saline (témoin négatif). Les tests ont été pratiqués en 4 sessions sur les bras, les avant-bras, le haut et le bas du dos (528 pricks par sujet).
L’étude s’est faite en double aveugle : un technicien effectuait les tests sans savoir ce qui se trouvait dans les flacons et un autre faisait la lecture 15 minutes plus tard sans connaître le système utilisé.
Ont été considérés : la papule, l’érythème, la douleur, la sensibilité, la spécificité et la variabilité.
Des différences significatives ont été mises en évidence entre les différents systèmes.
Une variation de la réponse a également été notée à l’intérieur d’un même système pour les multi-têtes (toutes les pointes ne donnaient pas le même résultat). Ces systèmes étaient également plus douloureux.
Les réactions étaient plus importantes dans le dos avec les systèmes multi-têtes et sur les bras avec les systèmes individuels.
Il n’y a pas eu de différence entre bras et avant-bras ni entre haut et bas du dos.
C’est une étude intéressante qui mériterait d’être conduite en France avec les systèmes dont nous disposons.
En effet, aucun des systèmes décrits ne correspond exactement à ceux que nous utilisons. D’après la photo incluse dans l’article, certains systèmes pourraient avoir une parenté avec la Stallerpoint en plastique. Aucun système ne ressemble à la lancette en métal que j’utilise pour ma part...
Il serait également séduisant de mener cette étude avec des allergènes, en plus des témoins.
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