Le pollen, électron libre dans la réaction allergique ?

lundi 24 octobre 2005 par Dr Christian Debavelaere4066 visites

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Le pollen, électron libre dans la réaction allergique ?

Le pollen, électron libre dans la réaction allergique ?

lundi 24 octobre 2005, par Dr Christian Debavelaere

Si la réaction allergique à l’origine du rhume des foins est bien connue, cet article nous indique que le grain de pollen à d’autres tours dans son sac, en particulier celui de générer un stress oxydatif qui va potentialiser la réaction inflammatoire allergique.

Effet du stress oxydatif médié par les pollens sur la réaction d’hypersensibilité immédiate et la phase retardée dans la conjonctivite allergique. : Attila Bacsi, PhDa1, Nilesh Dharajiya, MDb, Barun K. Choudhury, PhDb, Sanjiv Sur, MDb, Istvan Boldogh, PhDa

a From the Department of Microbiology and Immunology
b Asthma and Allergic Diseases Research Center, Department of Internal Medicine, University of Texas Medical Branch

dans JACI Volume 116, Issue 4, Pages 836-843 (October 2005)

 Contexte

  • Les maladies allergiques oculaires sont des états inflammatoires complexes de la conjonctive qui augmentent en prévalence et présentent un coût économique croissant en raison des conséquences directes ou indirectes

 Objectifs

  • Nous tentons d’identifier les facteurs qui peuvent se potentialiser avec la réaction inflammatoire allergique et conduire à une conjonctivite allergique.
  • Nous utilisons un modèle murin de conjonctivite allergique pour tester l’effet du stress oxydatif généré par les oxydases polliniques en utilisant la nicotinamide adénine dinucléotide ou la nicotinamide adénine dinucléotide phosphate(NADpH) comme donneur d’électron présent dans le grain de pollen

 Méthodes

  • La génération de ROS Reactive oxygen scies par le pollen hydraté d’ambroisie (rwp) fut démontrée par le 2′-7′-dihydro-dichlorofluorescein diacetate, nitroblue tetrazolium reduction et le Amplex Red assay.
  • Le grain de pollen provoque une modification du niveau intracellulaire de ROS et démontré dans les cellules A549, les cellules épithéliales bronchiques humaines et la conjonctive murine.

 Résultat

  • Le grain de pollen d’ambroisie présente une activité d’oxydation NADPH, qui est sensible à l’action du diphényleneiodonium et à la quinaire et résistant au sodium azide.
  • Cette oxydase NADpH génère un anion superoxyde qui peut être converti en h20 par la dismutase superoxyde associé au grain de pollen.
  • Ces radicaux oxygènes diffusibles depuis le grain de pollen élèvent le niveau intracellulaire de ROS dans la cellule épithéliale en culture et dans la conjonctive murine.
  • Des phénomènes similaires furent constatés chez des souris sensibilisées ou naïves, indiquant que le stress oxydatif induit par le grain d’ambroisie dans l’épithélium conjonctival est indépendant de l’immunité d’adaptation.
  • L’inactivation du grain de pollen d’ambroisie diminue l’hypersensibilité immédiate et l’infiltration cellulaire dans la conjonctive.

 Conclusion

  • Nos données suggèrent que le ROS généré par le NADpH oxydase du grain de pollen intensifie la réaction allergique immédiate et le recrutement de cellules inflammatoires dans la conjonctive murine.

Cet article passionnera surtout les chercheurs en ce qui concerne les méthodes d’analyse de la réaction inflammatoire allergique , mais il a l’intérêt de démontrer que en dehors de la réaction purement immunitaire, la réaction allergique conduisant à l’apparition de symptômes fait appel à des phénomènes non spécifiques comme le stress oxydatif qui va potentialiser une réaction bien connue, immunologique.

De nouvelles recommandations thérapeutiques en perspectives ?

L’avenir nous le dira.

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