Rhinite allergique : faut-il systématiquement rechercher une HRB ?

mardi 22 novembre 2005 par Dr Geneviève DEMONET2030 visites

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Rhinite allergique : faut-il systématiquement  rechercher une HRB ?

Rhinite allergique : faut-il systématiquement rechercher une HRB ?

mardi 22 novembre 2005, par Dr Geneviève DEMONET

Rhinite allergique et asthme cohabitent fréquemment. Peut-on différencier, de façon objective, les patients ayant une rhinite allergique avec ou sans asthme associé ? Une équipe suédoise a soumis 29 patients polliniques à un test de provocation à la métacholine ainsi qu’à la mesure de la fraction exhalée de l’oxyde nitrique.

Rhinite allergique avec ou sans asthme associé : différence dans la perception de la dyspnée et dans les taux de la fraction exhalée d’oxyde nitrique : D. Aronsson, E. Tufvesson and L. Bjermer

Institution of Clinical Medicine and Science, Department of Respiratory Medicine and Allergology, Lund, Sweden

dans Clinical & Experimental Allergy 35 (11), 1457-1461

 Contexte

  • La rhinite allergique (RA) est un facteur de risque de développement d’un asthme clinique.
  • De plus, la RA est souvent associée à une hyperréactivité bronchique (HRB).
  • Le but de l’étude présente était d’examiner si les patients présentant une RA et un asthme différaient de ceux présentant une RA avec ou sans HRB en ce qui concerne le niveau de perception de la dyspnée et de l’inflammation bronchique mesurée par la fraction exhalée d’oxyde nitrique (NO).

 Matériels

  • Vingt-neuf patients présentant une RA saisonnière (graminées) ont subi un test de provocation à la métacholine.
  • Quatorze sujets en bonne santé et non allergiques ont servi de contrôle.

 Méthodes

  • Test de provocation à la métacholine :
    • valeur seuil : PD 20 de 2000 mcg pour le volume expiratoire maximal seconde (VEMS).
    • La valeur de la pente de la courbe pour la métacholine a été calculée en % de réduction du VEMS par mole de métacholine.
    • La dyspnée pendant le test de provocation a été mesurée à l’aide du score modifié de Borg qui comporte 10 grades.
  • Mesure de la fraction exhalée de l’oxyde nitrique (FENO) à un débit de 50 ml/s.

 Résultats

  • Dix-huit patients seulement signalaient une RA sans asthme et 12 (67%) avaient une HRB.
  • Onze sujets avaient à la fois des symptômes de rhinite et d’asthme.
    • Les patients ayant une rhinite et un asthme ont signalé, de façon significative, davantage de dyspnée par pourcentage de décroissance du VEMS comparativement à ceux qui avaient une rhinite et une HRB.
    • De plus, ceux ayant une rhinite et un asthme avaient des valeurs de NO significativement plus élevées que ceux ayant une rhinite et une HRB.

 Conclusion

  • La différence entre les patients porteurs d’une rhinite avec ou sans symptômes d’asthme semble principalement être une question de perception de la dyspnée.
  • Cependant, la mesure du FENO indique que la dyspnée peut également être associée avec une activité inflammatoire accrue des voies aériennes périphériques.

La rhinite allergique est fréquemment associée à une hyperréactivité bronchique (HRB) voire à un asthme.

Une équipe suédoise a enrôlé 29 patients présentant une rhinite pollinique (graminées) et 14 sujets contrôles. Ils ont subi un test de provocation à la métacholine (pendant lequel la perception d’une dyspnée était appréciée) ainsi qu’une mesure de la fraction exhalée de l’oxyde nitrique (FENO) pour évaluer l’inflammation des voies aériennes.
 11 patients sur 29 avaient une rhinite associée à un asthme.
 18 patients sur 29 avaient une rhinite isolée et 12 d’entre eux avaient une HRB.

La différence entre les patients porteurs d’une rhinite avec ou sans symptômes d’asthme semble résider principalement dans la perception de la dyspnée.

La mesure du FENO indique également que la dyspnée peut être associée avec une inflammation accrue des voies aériennes périphériques.

C’est une étude qui concerne relativement peu de patients.

On peut s’interroger également sur le mode de recrutement : les patients avaient-ils une pollinose particulièrement sévère ou étaient-ce des patients « tout venant » ?

On est néanmoins interpellés par la grande proportion d’asthme associé à une rhinite et encore plus par les 67% de patients ayant une rhinite isolée et présentant une HRB...

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