Tout ce qu’on respire, Beurk !

dimanche 27 novembre 2005 par Dr Christian Debavelaere1290 visites

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Tout ce qu’on respire, Beurk !

Tout ce qu’on respire, Beurk !

dimanche 27 novembre 2005, par Dr Christian Debavelaere

Les allergènes, les endotoxines, la fumée de tabac, COX, O3, NO2, moisissures, et cela vous étonne d’être allergique !

Importance de l’environnement en endotoxines chez l’enfant asthmatique d’âge scolaire. : Nathan Rabinovitch, MDa, Andrew H. Liu, MDa, Lening Zhang, MScb, Charles E. Rodes, PhDc, Karin Foarde, PhDc, Steven J. Dutton, MScd, James R. Murphy, PhDb, Erwin W. Gelfand, MDa

a From the Department of Pediatrics
b Division of Biostatistics
d Department of Occupational Medicine, National Jewish Medical and Research Center, Denver
c Research Triangle Institute International, Research Triangle Park

dans JACI Volume 116, Issue 5, Pages 1053-1057 (November 2005)

Plusieurs études ont observé l’association entre la quantité d’endotoxines dans la poussière urbaine et la sévérité de l’asthme chronique, mais une relation directe entre l’exposition aux endotoxines à l’intérieur de l’habitation et l’aggravation de l’asthme aigu n’a pas encore été définie.

Nous cherchons à étudier les interrelations entre les modifications quotidiennes d’exposition aux endotoxines et la sévérité de l’asthme.

 Méthode

  • Durant l’hiver et le printemps de 1999 à 2000, l’exposition aux endotoxines, a été enregistrée par l’utilisation de moniteurs portables chez des enfants d’âge scolaire asthmatiques, contrairement aux moniteurs fixes, moniteurs paramétrés pour mesurer les particules inhalables et respirables, de 2,5 à 10 µm de diamètre.
  • Les enfants étaient suivis par des mesures quotidiennes du VEMS et des symptômes d’asthme.

 Résultats

  • Sur une période de 24h, l’exposition moyenne, quotidienne et personnelle aux endotoxines s’étale de 0,08EU/m3 (mesuré par une taille moyenne de particule inférieure ou égale à 2,5 µm de diamètre) jusque 0,37EU/m3( inférieur ou égal à 10 µm de diamètre).
  • L’exposition personnelle était significativement (p<0,01) plus élevée que la mesure d’exposition aux endotoxines par des moniteurs fixes extérieurs ou intérieurs.
  • De plus l’exposition individuelle n’est pas corrélée avec les mesures stationnaires, suggérant que l’exposition provenant de sources proches de l’activité infantile puisse mieux se corréler avec la décroissance du VEMS et l’augmentation des symptômes.

 Conclusions

  • Ces recherches démontrent l’importance d’utiliser un monitoring personnel pour mesurer et corréler l’exposition aux endotoxines avec la sévérité de l’asthme.

Outre le contenu en allergènes, dans l’environnement intérieur, on s’intéresse de plus en plus à ceux des cofacteurs : polluants chimiques, comme NO2, O3, COV, la présence des endotoxines, composants pro-inflammatoires de la membrane des bactéries gram -, les particules de suie, proche des particules diesels porteurs d’allergènes, les pores de moisissures dans les oreillers, facteurs de croissance des acariens....

Tout ceci joue certainement un rôle de modulation dans la réponse inflammatoire allergique.

Quel rôle ? C’est la question.

Rappelons que la surexposition de l’enfant en milieu agricole est censée jouer un rôle positif dans la prévention des allergies, la présence de chat en période néonatale aurait un effet protecteur sur l’apparition de l’allergie par les endotoxines.

Encore du pain sur la planche pour la recherche !

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