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Pour l’allergie, le Cheval : au poil !
mercredi 11 septembre 2002, par
A une époque ou certains estiment que l’exposition aux animaux dans l’enfance peut protéger contre les allergies grâce à une fréquence accrue de surinfection, cette étude remet les pendules à l’heure !
Sensibilisation aux poils de chevaux ; symptômes et fonction respiratoire chez les palefreniers. : Tutluoglu B, Atis S, Anakkaya AN, Altug E, Tosun GA, Yaman M dans Clin Exp Allergy 2002 Aug ;32(8):1170-3
– Objectifs : cette étude vise a préciser la fréquence des sensibilisations professionnelles aux poils de chevaux chez les lads et les palefreniers et comment cette exposition accentue les symptômes allergiques et respiratoires, affecte la fonction respiratoire ou pas.
– Méthodes :l’étude porte sur des groupes croisés.
*200 palefreniers ont été sélectionnes de façon randomisée sur 1000 travaillant à l’hippodrome Veliefendi d’Istanbul.
*125 ont accepté de rentrer dans l’etude.92 personnes travaillant sur d’autres sites de l’hippodrome constituent le groupe contrôle.
*Un questionnaire détaillé incluant les symptômes respiratoires et allergiques était rempli, tandis qu’un examen clinique, des tests cutanés et une spiromètrie étaient réalisés.
– Résultats :
*La sensibilisation était de 12,8% chez les palefreniers contre 4,3% dans le groupe témoin .La différence est statistiquement significative(p=0,0035).
*L’asthme est retrouvé chez 14,4% des palefreniers pour 5,4% dans le groupe contrôle, la rhinite allergique chez 42,4% contre18,4%,la conjonctivite allergique chez 35,2% contre 15,2%, les pathologies allergiques cutanées dans 32 ,8% contre 13% dans le groupe contrôle.
*Les différences sont statistiquement significatives (p=0,043 ;p=0,0002 ; p=0,001 ,et p =0,0008 , respectivement).
*Les moyennes des paramètres de VEMS, rapport VEMS / CVF et CRF sont significativement abaissées dans le groupe de palefreniers ( p=0,006, p=0,001 et p=0,003,respectivement)
*De cette analyse a plusieurs variables on retiendra qu’appartenir au groupe en contact et l’ancienneté dans le travail sont des facteurs favorisants pour les perturbations de la fonction respiratoire (p= 0,001 et p= 0,02 respectivement)
– Conclusion : l’exposition professionnelle aux chevaux augmente la sensibilisation aux poils de ces animaux, induit l’asthme et la symptomatologie allergique et enfin provoque des altérations de la fonction respiratoire.
Intéressante étude qui paraît enfoncer des portes ouvertes, mais à le mérite d’objectiver des fréquences de gêne induite par l’exposition !
Toujours la pathologie professionnelle a servi de sentinelle pour des pathologies variées, y compris en allergologie ; excellent rappel sur les effets d ’une sur exposition à un allergène de tout temps considéré comme virulent.
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