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Finnois et russes : voisins mais différents (au moins pour l’atopie) !
lundi 23 janvier 2006, par
Le mode de vie occidental est supposé favoriser l’allergie et expliquer son augmentation actuelle. Une étude comparative sur l’atopie et ses facteurs de risque a été menée en Finlande de l’est et en Russie de l’ouest chez des écoliers et leurs mères.
Augmentation de la disparité de l’atopie entre les finnois et les russes : une comparaison entre 2 générations. : Leena von Hertzen, PhD, MPHa, Mika J. Mäkelä, MD, PhDa, Tuula Petäys, MDa, Pekka Jousilahti, MD, PhDbc, Timo U. Kosunen, MD, PhDd, Tiina Laatikainen, MD, PhDb, Erkki Vartiainen, MD, PhDb, Tari Haahtela, MD, PhDa
a From the Skin and Allergy Hospital, Helsinki University Central Hospital
b Department of Epidemiology and Health Promotion, National Public Health Institute
c Department of Public Health, University of Helsinki
d Department of Bacteriology and Immunology, Haartman Institute, University of Helsinki
dans JACI Volume 117, Issue 1, Pages 151-157 (January 2006)
– Contexte et objectifs :
- Le mode de vie occidental a été associé de façon cohérente à l’épidémie actuelle d’asthme et d’atopie.
- Nous avons étudié la survenue ainsi que les facteurs de risques de l’atopie chez des écoliers et leur mère dans 2 régions géographiquement adjacentes mais ayant des différences fondamentales de conditions et de mode de vie.
– Méthodes :
- Une étude de population sur 2 générations a été menée dans l’est de la Finlande et l’ouest de la Russie.
- Des écoliers sélectionnés au hasard, âgés de 7 à 16 ans, (367 en Finlande et 446 en Russie) ainsi que leurs mères (365 et 437 respectivement) ont été enrôlés.
- Les données ont été obtenues en utilisant le questionnaire modifié de l’Etude Internationale sur l’Asthme et l’Allergie chez l’Enfant et par la pratique de prick-tests cutanés vis-à-vis de 14 aéroallergènes et trophallergènes communs.
– Résultats :
- Une augmentation de 4 fois du risque d’atopie (au moins un prick-test positif) a été trouvée chez les enfants finlandais comparativement aux russes.
- Les taux de sensibilisation en Finlande étaient généralement plus élevés chez les enfants que chez leurs mères alors qu’en Russie c’est la tendance opposée qui apparaît.
- Avoir des parents fermiers dans la petite enfance (< 1 an) en Finlande (odd ratio OR : 0.53 ; IC 95% : 0.28-0.99) et en Russie (OR : 0.47 ; IC 95% : 0.22-1.03) ainsi qu’actuellement en Finlande (OR : 0.45 ; IC 95% : 0.22-0.91) a conféré une protection contre l’atopie.
- Avoir des animaux domestiques, des chiens en Finlande (OR : 0.57 ; IC 95% : 0.35-0.95) et des chats en Russie (OR : 0.43 ; IC 95% : 0.24-0.80) dans la petite enfance était également inversement associée à l’atopie.
– Conclusion :
- L’atopie était plusieurs fois plus commune en Finlande qu’en Russie ; les disparités dans les taux de sensibilisation entre les pays ont plus augmenté durant ces générations.
- La similarité des variables explicatives de l’atopie dans les deux pays suggère que certains des déterminants de l’atopie sont partagés, au moins dans des conditions géo-climatiques similaires.
Une étude comprenant questionnaire et prick-tests cutanés (aéro et trophallergènes) a été menée dans l’est de la Finlande chez 367 enfants et leurs mères et dans l’ouest de la Russie chez 446 enfants et leurs mères.
L’atopie était plus fréquente en Finlande qu’en Russie.
Les taux de sensibilisation étaient plus élevés en Finlande chez les écoliers que chez leur mère. La tendance inverse était notée en Russie.
La vie à la ferme dans la première année protégeait de l’atopie aussi bien les enfants finlandais que russes mais également la possession d’animaux domestiques (chien chez les finnois et chat chez les russes).
Ces résultats rappellent ceux obtenus entre Allemagne de l’Est et de l’Ouest il y a quelques années. La comparaison entre les différentes générations est intéressante.
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