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Sibilances du jeune enfant : pour un traitement adapté à la sévérité.
mercredi 11 octobre 2006, par
Sibilances contemporaines d’infection virale, happy wheezer, même traitement ? Voici les questions que l’on doit se poser à la lecture de cet article suisse britannique.
Le traitement des sibilances à l’age préscolaire est-il approprié et efficace ? : E.S. Chauliac, MD 1, M. Silverman, MD, FRCPCH 2, M. Zwahlen, PhD 1, M-P F. Strippoli, MSc 1, A.M. Brooke, MD, FRCPCH 2, and C.E. Kuehni, MD, MSc 1 2 *
1Department of Social and Preventive Medicine, Swiss Paediatric Respiratory Research Group, University of Bern, Bern, Switzerland
2Department of Infection, Immunity and Inflammation, Division of Child Health, University of Leicester, Leicester, UK
dans Pediatric Pulmonology Volume 41, Issue 9 , Pages 829 - 838
Les études courantes visent à évaluer la prévalence et la distribution concernant l’usage des médications pour l’asthme dans les sibilances de l’enfant d’age préscolaire dans une communauté.
Nous avons envoyé un questionnaire postal aux parents d’un échantillon randomisé de 4224 enfants anglais âgés de 1 à 5 ans, 3410 participèrent (les enfants d’Asie du sud étaient délibérément en plus grand nombre).
Pendant les 12 mois, 18 % des enfants signalaient avoir reçu des bronchodilatateurs, 8 % des corticoïdes inhalés et 3 % des corticoïdes oraux.
Parmi les siffleurs habituels, ces proportions étaient 55 %, 25 % et 12 % respectivement.
L’utilisation des corticoïdes inhalés augmentait avec la sévérité des sibilances, mais n’atteignait pas 60 % même dans la catégorie la plus sévère. Par contre,42 % des enfants recevant des corticoïdes inhalés ne reportaient pas ou très peu de sibilances.
Parmi les enfants ayant un phénotype de sifflement viral épisodique, 17 % recevaient des stéroïdes inhalés comparés avec 40 % parmi les siffleurs à multiples facteurs déclenchants.
L’utilisation des corticoïdes inhalés par les siffleurs fréquents était moins fréquente chez les enfants originaires du sud est asiatique et chez les filles.
Bien qu’une forte proportion d’enfants d’age préscolaire dans la communauté utilisait des inhalateurs anti-asthmatiques, les traitements semblaient être insuffisamment adaptés à la sévérité ou au phénotype des sibilances avec un relatif sous traitement des sibilances sévères avec les stéroïdes inhalés, tout spécialement chez les filles et enfants originaires du Sud-Est asiatique, et un traitement excessif des sibilances modérés et viraux épisodiques et de la toux chronique.
Chez les très jeunes enfants, les sibilances répétées font évoquer le diagnostic d’asthme, ce qui conduit à une exploration bien codifiée, pour un diagnostic de présomption ou de certitude et un pronostic.
Le passage au traitement est en revanche source de difficulté et de frustration pour le praticien, technique d’inhalation défaillante, refus de traitement des parents.
Dans cette étude est évoquée l’adéquation du traitement proposé, inutilement prescrit dans les pathologies bénignes guérissant spontanément, nettement sous dosé dans les formes plus sévères ou chroniques.
Une bonne mise en route à l’entrée de l’hiver.
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