Apport diagnostique du test épicutané de l’atopie chez des enfants atteints de symptômes en relation avec les aliments. : Anne Mehl, MD, Claudia Rolinck-Werninghaus, MD, Ute Staden, MD, Andrea Verstege, MD, Ulrich Wahn, MD, Kirsten Beyer, MD, Bodo Niggemann, MD
From the Department of Pediatric Pneumology and Immunology, University Children’s Hospital Charité
dans JACI Volume 118, Issue 4, Pages 923-929 (October 2006)
– Contexte :
- Il y a un besoin croissant de développer des tests afin de rendre superflus les tests de provocation alimentaire.
– Objectif :
- Nous avons cherché à étudier l’intérêt des APTs (atopy patch tests) dans le diagnostic de l’allergie alimentaire.
– Méthodes :
- Nous avons étudié 437 enfants (médiane de l’âge, 13 mois ; 90% avec dermatite atopique) pour l’évaluation d’une suspicion d’allergie alimentaire.
- Nous avons pratiqué des IgE sériques spécifiques, des tests cutanés à lecture immédiate (prick-tests cutanés), des APTS, et des tests de provocation orale aux aliments.
– Résultats :
- Nous avons analysé 873 tests de provocation au lait de la vache, à l’oeuf de poule, au blé, et/ou au soja.
- Mille sept cents APTs simples ont été exécutés.
- Comme paramètre simple, les APTs ont montré une meilleure spécificité comparée aux IgE spécifiques sériques, aux prick-tests cutanés, ou à tous les deux.
- La combinaison de l’APT et des prick-tests cutanés aussi bien qu’avec les IgE spécifiques sériques a eu comme conséquence de voir la sensibilité et la spécificité augmenter.
- Les valeurs seuil pour les IgE et pour les prick-tests cutanés sont plus basses une fois combinés avec un résultat d’un APT positif.
- Un test de provocation orale combiné avec les autres tests, y compris des APTs, permet d’évaluer à seulement 0,5% à 0,7% (pour 99% de probabilité prédictible) et à 6% à 14% (pour 95% de probabilité prédictible) des enfants qui réuniraient les critères permettant de surseoir à ce test de provocation orale.
– Conclusion :
- Bien que la capacité prédictive de l’APT soit améliorée une fois combiné avec la mesure des IgE spécifiques sériques ou des prick-tests cutanés, le test de provocation orale ne devient superflu que dans seulement 0,5% à 14% des patients de l’étude.
- En outre, l’APT prend du temps et nécessite une expérience solide.
– Implications cliniques :
- En pratique clinique quotidienne, l’APT ajoute seulement une petite valeur prédictive aux prick-tests cutanés et à la mesure des IgE spécifiques sériques dans le diagnostic de symptômes suspects d’être en relation avec les aliments dans la population de notre étude.