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Traitements dans l’asthme : le bilan du pharmacien est un enseignement pour le médecin ! !
vendredi 20 septembre 2002, par
L’angoisse de tous les médecins est de savoir in fine si leurs prescriptions vont être ou non suivies par les patients. Ainsi cette étude des pharmaciens sur l’achat des médicaments et lesquels par les asthmatiques est primordiale car apportant un élément de réponse à cette question de l’observance.
Médicaments antiasthmatiques, formes et dosages, chez des enfants : étude transversale. : Schirm E, Tobi H, Gebben H, de Jong-van den Berg LT. Department of Social Pharmacy and Pharmacoepidemiology, Groningen University Institute for Drug Exploration (GUIDE), Groningen, The Netherlands dans Pharm World Sci 2002 Aug ;24(4):162-5
– L’objectif de l’étude a été de décrire les choix de médicaments ainsi que la forme de délivrance des thérapeutiques dans l’asthme en fonction de l’âge.
– Méthodes :
*Il s’agit d’une étude transversale basée sur les données informatiques des pharmacies en 1999, et concernant les prescriptions de thérapeutiques dans l’asthme chez des enfants de 0 à 16 ans du nord des Pays-Bas.
*Tous les enfants sélectionnés ont été répartis en fonction de l’âge en plusieurs groupes : 0-1, 2-5, 6-11, et 12-16 ans.
– Résultats :
*Les béta2mimétiques et les corticoïdes inhalés sont les médicaments les plus prescrits dans tous les groupes (respectivement 59 et 58 utilisateurs pour 100 prescriptions antiasthmatiques de 0 à 16 ans).
*Les cromones sont rarement utilisées.
*Après 4 ans, le traitement par spray augmente avec parallèlement une diminution des formes orales.
*L’utilisation des poudres inhalées débutent environ vers 4 ans et augmente jusqu’à 85% des utilisateurs à 11 ans avec un pic très important autour de 6,7 ans.
– Conclusion : Le choix des traitements et de la forme de délivrance correspond à ce qui pouvait être attendu d’après les recommandations du traitement de l’asthme de l’enfant ; sauf pour la forte utilisation de deptropine dans le groupe le plus jeune. Enfin, les médicaments antiasthmatiques pour des traitements préventifs sont si souvent utilisés sans béta2mimétiques que la question d’un sur-traitement peut être posée.
Cette étude confirme le recul des cromones même si on continue de les voir mentionner dans des recommandations sur la prise en charge de l’asthme.
Les pharmaciens n’ont pas fait la différence en fonction du prescripteur : ainsi les allergologues respectent bien les recommandations, comme les pneumologues.
Enfin, l’article soulève le problème de la sur prescription : il apparaît de plus en plus que beaucoup d’asthmatiques en Europe prennent trop de corticoïdes inhalés par rapport à la gravité de leur asthme.
En fait tous les asthmatiques doivent être réévalués et il faut rechercher le traitement minimal efficace.
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