Qui peut le plus peut le moins…

mardi 5 juin 2007 par Dr Geneviève DEMONET827 visites

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Qui peut le plus peut le moins…

Qui peut le plus peut le moins…

mardi 5 juin 2007, par Dr Geneviève DEMONET

Les formules à base d’acides aminés sont jusqu’ici réservées aux nourrissons ayant une allergie au lait de vache ne s’améliorant pas avec un hydrolysat poussé de protéines. Une revue de la littérature fait le point sur le sujet et tente d’en élargir les indications…

Efficacité des formules d’acides aminés dans l’amélioration des symptômes de l’allergie au lait de vache : une revue systématique : D. J. Hill, S. H. Murch, K. Rafferty, P. Wallis, C. J. Green (2007)

Department of Allergy, Royal Children’s Hospital, Melbourne, Australia, Warwick Medical School, University of Warwick, Coventry, UK and SHS International, Clinical Nutrition Division, Liverpool, UK/Royal Numico, Clinical Nutrition Division, Amsterdam, The Netherlands

dans Clinical & Experimental Allergy
Volume 37 Issue 6 Page 808Issue 6 - 822 - June 2007

 Le but de cette revue systématique est d’évaluer l’efficacité des formules d’acides aminés (FAA) chez les patients présentant une allergie au lait de vache (ALV).

 Les études ont été identifiées par recherches bibliographiques et données électroniques.
 Les sujets éligibles pour inclusion étaient des patients de tout âge ayant une ALV ou des symptômes évocateurs.
 On s’est intéressé aux comparaisons entre FAA versus formules à l’hydrolyse extensive (FHe), FAA versus formules à base de soja (FS) et FAA versus lait de vache ou formule à base de lait de vache.
 On s’est attaché aux données sur les symptômes gastro-intestinaux (GO), dermatologiques, respiratoires, comportementaux et relatifs à la croissance.

 Vingt études au total [trois essais randomisés contrôlés directs (ECR), trois ECR de provocation en cross-over, sept essais cliniques (EC), sept études de cas (EC)] ont été inclues dans cette revue.
 L’utilisation d’une FAA s’est avérée sûre et efficace chez les nourrissons ayant une ALV confirmée ou suspectée.
 A partir des résultats des ECT, les comparaisons entre FAA et FHe ont montré que les deux types de formules étaient efficaces pour soulager les symptômes d’ALV dans les cas confirmés ou suspectés.
 Cependant, les nourrissons de sous-groupes spécifiques (syndromes non IgE- médiés de gastro-entérocolite-proctite d’origine alimentaire avec retard de croissance, eczéma atopique sévère ou symptômes exclusivement lors de l’allaitement) bénéficiaient le plus d’une FAA en raison d’une possible intolérance aux FHe.
 Dans ces cas-là, les symptômes persistants avec une FHe s’amendent habituellement avec l’utilisation d’une FAA et une reprise de la croissance peut être observée.
 Une méta-analyse des résultas n’a pas été possible en raison d’un manque d’homogénéité dans le rapport des données des essais initiaux.

 Cette revue systématique a montré un bénéfice clinique à l’utilisation de FAA à la fois sur les symptômes et sur la croissance des nourrissons et des enfants ayant une allergie au lait de vache et ne tolérant pas les HPe.
 D’autres études sont nécessaires pour déterminer la valeur relative médicale ou économique d’un traitement initial par FAA chez les nourrissons à haut risque d’intolérance aux HPe.


Une revue de la littérature a été menée sur un total de 20 études comparant l’utilisation de diverses formules pour nourrissons allergiques au lait de vache.

Les formules à base d’acides aminés se sont avérées sûres et efficaces aussi bien sur la disparition des symptômes d’allergie que sur la reprise de la croissance.

Les enfants présentant des manifestations non IgE dépendantes digestives avec retard de croissance ou un eczéma sévère étaient les plus à même de bénéficier de ce type de formule en raison du risque accru d’intolérance aux hydrolysats de protéines.

Les auteurs s’interrogent sur l’indication possible de ces produits, en première intention, chez les enfants à haut risque, sans négliger le problème économique…