Est-ce que le taux de pollens dans l’air influence le nombre admissions en urgence pour asthme à l’hôpital ? : B. Erbas, J.-H. Chang, S. Dharmage, E. K. Ong, R. Hyndman, E. Newbigin, M. Abramson
Centre for Molecular Environmental Genetic Analytic Epidemiology, School of Population Health, University of Melbourne, Carlton, Vic., Australia, Museum Victoria, Melbourne, Vic., Australia, ‡Department of Econometrics and Business Statistics, Monash University, Clayton, Vic., Australia, Plant Cell Biology Research Centre, School of Botany, The University of Melbourne, Parkville, Vic., Australia and Department of Epidemiology and Preventive Medicine, Alfred Hospital, Monash University, Melbourne, Vic., Australia
dans Clinical & Experimental Allergy
Volume 37 Issue 11 Page 1641-1647, November 2007
– Introduction :
- Les effets des facteurs d’environnement ainsi que des concentrations en pollens dans l’air ambiant sur l’asthme allergique doivent encore être établis.
– Objectif de l’étude :
- Les auteurs ont cherché à connaître les effets des concentrations en pollens de l’air de Melbourne sur les admissions hospitalières pour asthme durant les saisons pollinique de 1992 et 1993.
– Matériel et Méthode :
- Les concentrations journalières en pollens ont été enregistrées sur 24h à partir de 3 capteurs dans Melbourne.
- Les variables étudiées sont : toutes les admissions hospitalières pour asthme selon des codes de diagnostic précis.
- La pollution quotidienne de l’air a été calculée en moyenne journalière avec le taux d’ozone, de dioxyde d’azote et de dioxyde de soufre, ainsi que l’évaluation du taux des particules.
- Les effets de cette pollution ont été étudiés selon un modèle de régression logistique semi-paramétrique de Poisson, avec un ajustement sur la température, l’humidité, la vitesse du vent, les précipitations, les jours de la semaine et les variations saisonnières.
– Résultats :
- Les pollens de graminées représentent un facteur prédictif indépendant et non linéaire d’admissions hospitalières pour asthme dans un modèle de type multi pollution (p=0.001).
- Les données suggèrent que les pollens de graminées ont un effet d’augmentation des admissions hospitalières pour asthme à partir d’un seuil de 30 grains / m3, et les effets restent stables ensuite.
– Conclusion :
- Les données de ces auteurs suggèrent que le taux des pollens de graminées dans l’air influence le nombre des admissions hospitalières pour asthme.
- Une forte pollinisation quotidienne, définie par plus de 50 grains/m3 et par jour, sont périodes durant lesquelles les patients les plus sensibles ont des manifestations allergiques.
- Cependant, certains patients peuvent avoir un risque significatif de faire une crise d’asthme même pour des taux de pollens inférieurs à ce niveau.
- Les patients ayant une allergie aux pollens et un asthme doivent être avertis de la nécessité de prendre des médicaments préventifs supplémentaires même lors de concentrations de pollens dans l’air faibles.