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L’allergie de contact est elle influencée par la polysensibilisation ?
mardi 12 février 2008, par
Nos atopiques ont fréquemment une dermatite atopique ou une xérose cutanée, lorsqu’ils ont une polysensibilisation allergénique. Celle-ci peut elle représenter un facteur de risque pour l’apparition d’une allergie de contact ?
Etablissement d’un lien entre la polysensibilisation et l’accentuation du risque d’allergie de contact : revue. : Schnuch A, Brasch J, Uter W.
Center of the Information Network of Department of Dermatology, Institute at University of Göttingen, Göttingen, Germany.
dans Allergy. 2008 Feb ;63(2):156-67
Des facteurs génétiques jouent probablement un rôle dans l’allergie de contact, mais nous manquons d’arguments concluants lors d’études cliniques.
Ceci est probablement du à l’importance des facteurs extrinsèques comme le potentiel de sensibilisation d’un allergène ou l’intensité de l’exposition, et le fait que, en principe, n’importe qui peut se sensibiliser.
En ce qui concerne le phénotype, en revanche, la polysensibilisation (PS) semble indiquer un sous-ensemble d’individus à un risque.
La polysensibilisation favorise la sensibilisation, expérimentale chez l’homme au dinitrochlorobenzène.
De récentes données cliniques épidémiologiques, intégrant les données pouvant biaiser les données, comme l’age, le sexe et d’autres maladies de peau associée ont démontré les éléments suivants :
- La polysensibilisation était le plus grand facteur de risque de sensibilisation aux allergènes (même ceux qui ont un faible index sensibilisant) indiquant de ce fait une susceptibilité élevée à induire une allergie.
- Les réactions aux patch tests chez les patients polysensibilisés étaient en généralement plus fortes permettant une positivité plus facile à démontrer.
Ces découvertes sont complémentaires des données portant sur la mesure de l’IL 16 et le TNF alpha chez ces patients polysensibilisés.
De futures études sur la génétique des patients ayant une allergie de contact devraient intégrer des sous populations polysensibilisés, études portant sur le polymorphisme du processus inflammatoire spécifique ou non spécifique dans l’allergie de contact.
Cette étude est intéressante car elle évoque la possibilité chez un patient poly sensibilisé de présenter plus facilement une allergie de contact.
Je suppose qu’il s’agit de la polysensibilisation aux allergènes de l’environnement comme les aéroallergènes et les trophallergènes, ceci n’étant pas précisé dans l’étude.
La conclusion pratique à tirer de cette étude est de multiplier les précautions concernant les topiques que nous appliquons sur la peau de nos patients en évitant les allergènes sensibilisants, jusquà présent j’avais ce souci plus en considérant l’aspect barrière cutanée défaillante que l’aspect d’un plus grand pouvoir de sensibilisation .
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