Patchs, ROATs et nickel : une histoire de seuil…

mercredi 21 mai 2008 par Dr Geneviève DEMONET1293 visites

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Patchs, ROATs et nickel : une histoire de seuil…

Patchs, ROATs et nickel : une histoire de seuil…

mercredi 21 mai 2008, par Dr Geneviève DEMONET

Une équipe danoise s’est intéressée au seuil déclenchant une réaction au nickel chez l’allergique à ce métal, à la fois lors d’un patch-test et d’un ROAT. La comparaison entre les deux tests était inévitable, tout comme la publication des résultats de ce travail…

Allergie au nickel : relation entre les seuils des patch-test et des tests d’application ouverte répétée : Fischer LA, Johansen JD, Menné T.

The National Allergy Research Centre, Department of Dermatology, University of Copenhagen, Gentofte Hospital, Ledreborg Allé 40, 2820 Gentofte, Denmark

dans Br J Dermatol. 2007 Oct ;157(4):723-9.

 Contexte :

  • La fréquence de l’allergie au nickel varie entre des groupes de population différente.
  • La régulation de l’exposition a prouvé son efficacité à en réduire la fréquence.
  • Des études expérimentales avec d’autres allergènes ont montré une relation significative entre la réactivité aux patch-tests et la réactivité aux tests d’application ouverte répétée (ROAT).

 Objectifs :

  • Cette étude avait pour but de déterminer le seuil déclenchant, chez les individus allergiques au nickel, dans un patch-test, dans un ROAT, et de comparer les seuils de ces deux méthodes de test.

 Méthodes :

  • Vingt personnes allergiques au nickel ont été testées avec des séries de dilution de 19 concentrations en patch-test et des séries de dilution de 3 concentrations en ROAT sur une période pouvant atteindre 21 jours.
  • On a inclus, comme groupe contrôle pour le ROAT, 18 personnes non allergiques au nickel.

 Résultats :

  • La dose prédite qui déclenchera une réaction chez 10% des individus allergiques a été calculée à 0,78 microg nickel cm(-2) dans les patch-tests.
  • Le seuil pour le ROAT (en microg nickel cm(-2) par application) était significativement plus faible que le seuil pour le patch-test, alors que la dose-réponse pour la dose cumulée pour le ROAT à 1 semaine, 2 semaine et 3 semaines était très semblable à la dose-réponse du patch-test ; il n’y avait, bien sûr, pas de différence statistiquement significative.

 Conclusions :

  • Pour la mise en évidence d’une allergie au nickel, le seuil déclenchant est plus élevé pour le patch-test que pour le ROAT (par application) mais il est approximativement identique en tant que seuil cumulé de déclenchement pour le ROAT.
  • Ceci pourrait être important dans l’évaluation du risque basé sur des résultats dose-dépendants chez des patients allergiques.

Vingt personnes allergiques au nickel ont été testées avec une série de 19 concentrations en patch-test et une série de 3 concentrations en ROAT (test ouvert d’application répétée) sur une période pouvant atteindre 21 jours.

Dix-huit personnes non allergiques au nickel ont été incluses dans ce travail comme groupe contrôle.

La dose prédite déclenchant une réaction chez 10% des individus allergiques a été de 0,78 microg nickel cm(-2) pour les patch-tests.

Le seuil pour le ROAT était significativement plus faible que celui du patch-test mais pas pour la dose cumulée à 1 semaine, 2 semaines et 3 semaines.

Le seuil déclenchant est donc plus élevé pour le patch-test que pour le ROAT (par application) mais il est approximativement identique en tant que seuil cumulé de déclenchement pour le ROAT.

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