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Etat de défensivité psychologique : un rôle sur l’asthme.
mardi 2 avril 2002, par
Certaines caractéristiques psychologiques exposant au stress peuvent-elles avoir un rôle sur l’asthme ? Cette équipe de psychologues du New Jersey tente d’y répondre à propos de la défensivité qui est un facteur de risque connu des maladies cardio-vasculaires.
Défensivité et réponse stéréotypée individuelle dans l’asthme.
OBJECTIF. Des travaux antérieurs ont montré que les caractéristiques psychologiques de la défensivité est en relation avec une élévation de la réactivité sympathique au stress et des facteurs de risque cardiaque. Le but de cette étude est de chercher s’il existe une extension de ces effets aux asthmatiques.
METHODES. L’état de défensivité était mesurée à l’aide d’une échelle « the Marlowe-Crowne Social Desirability Scale » utilisant un coefficient de variation de Quantile. Vingt-deux participants présentant un état de défensivité et 66 de non-défensivité, tous asthmatiques, ont subi divers tests psychologiques de réponse au stress.
RESULTATS. Durant ces tests, il a été mis en évidence un faible niveau de conductance cutanée et une grande amplitude de l’arythmie respiratoire parmi les patients en état de défensivité. Après les tests, les patients défensifs avaient une diminution des valeurs de la spirométrie comparativement aux patients non-défensifs qui enregistraient une augmentation de ces valeurs.
CONCLUSIONS. Ces données confirment une réponse stéréotypée individuelle et suggère que la défensivité peut être caractérisée par une hypotonie sympathique et une hypertonie parasympathique parmi ces patients asthmatiques. D’autres études tenteront de montrer si la défensivité est un facteur de risque de bronchoconstriction induite par le stress.
Les auteurs, avec une grande prudence, émettent l’idée que la stéréotypie individuelle caractéristique appelée défensivité peut entraîner une réponse particulière sur l’asthme. Bien sûr, il faudra d’autres études pour montrer que la défensivité est un facteur de risque d’aggravation de l’asthme. Les Allergologues le savent, l’asthme n’est pas psychologique, c’est une maladie inflammatoire des bronches. Tous les éléments environnementaux jouent un rôle, exposition aux allergènes, exposition aux polluants… et bien sûr l’exposition au stress. Ce dernier facteur aura un rôle d’autant plus grand qu’il intervient sur une personnalité réceptive au stress comme le défensif. Il faut toujours le rappeler la prise en charge de l’asthmatique doit être globale, l’Allergologue doit s’intéresser à l’approche comportemental de son patient.
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