L’immunothérapie spécifique ou désensibilisation est le traitement de l’allergie de type 1.
Elle a démontré son efficacité dans la rhinite, l’asthme et même dans certains cas de dermatite atopique lorsque son indication est bien posée par des allergologues.
N’y revenons pas. Les seuls qui mettent encore en doute cette évidence sont ceux qui n’ont pas pris le temps d’actualiser leurs connaissances depuis que de nombreuses études et méta-analyses ont prouvé l’efficacité de ce traitement.
La question qui reste en suspend est celle de la voie d’administration.
Injectable ? La voie la plus ancienne avec le plus d’études d’efficacité mais avec, dans de rares cas, des effets secondaires potentiellement dangereux.
Sublinguale ? Apparue il y a déjà 10 ans maintenant, sans aucun effet secondaire sévère décrit à ce jour lors d’une utilisation correcte mais avec un taux d’arrêt de traitement prématuré qui peut aller jusqu’à 75 % dès la première année.
Il semble que nous vivions une période de transition durant laquelle la voie sublinguale, grâce en particulier à son absence de dangerosité, soit en train de s’imposer.
Mais l’observance reste le critère le plus crucial et nous ne pouvons qu’espérer que les formes de désensibilisation au pollen en comprimés qui vont bientôt arriver sur le marché contribueront à l’améliorer.
Car comme je le dis souvent à mes patients : « Pour qu’un médicament vous guérisse, il ne suffit pas de l’acheter, il faut aussi le prendre ! »