Protocole de prise en charge de l’allergie alimentaire : ça marche !

jeudi 25 septembre 2008 par Dr Geneviève DEMONET2498 visites

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Protocole de prise en charge de l’allergie alimentaire : ça marche !

Protocole de prise en charge de l’allergie alimentaire : ça marche !

jeudi 25 septembre 2008, par Dr Geneviève DEMONET

Une fois le diagnostic d’allergie à l’arachide ou aux fruits à coque posé, quel est le devenir des enfants concernés ? Une étude prospective a été menée au Royaume-Uni pour évaluer l’efficacité d’une prise en charge adaptée sur la survenue ultérieure d’accidents…

Bon pronostic, traits cliniques et circonstances des réactions à l’arachide et aux fruits à coque chez les enfants traités dans un centre spécialisé en allergologie : Andrew T. Clark, MDCorresponding Author Informationemail address, Pamela W. Ewan, FRCP

Cambridge University Hospitals National Health Service Foundation Trust, Cambridge, United Kingdom

dans JACI Volume 122, Issue 2, Pages 286-289 (August 2008)

 Contexte :

  • Le diagnostic d’allergie aux noix est une source d’anxiété.
  • Il existe peu d’études sur le risque de réaction et sur les mesures de prise en charge.

 Objectifs :

  • Décrire la fréquence et les circonstances des réactions après la mise en place d’un protocole de prise en charge.

 Méthodes :

  • Il s’agit d’une étude prospective chez des enfants ayant une allergie à l’arachide ou aux fruits à coque et pour lesquels un protocole de prise en charge a été établi par un allergologue.
  • On a évalué la sévérité et les circonstances de la réaction la plus sévère avant le diagnostic (réaction index) et les réactions survenues pendant le suivi.

 Résultats :

  • Un total de 785 enfants a été suivi pour 3640 patient-années depuis le diagnostic.
  • Les réactions index étaient légères dans 66% (516) des cas, modérées dans 29% (224) et sévères dans 5% (45).
  • Quatorze pour cent (114/785) a eu des réactions pendant la période de suivi (taux d’incidence annuel de 3%).
  • Quatre-vingt-dix pour cent ont eu le même grade de sévérité ou un grade inférieur et un des 785 enfants (0,1%) a eu une réaction sévère.
  • Les enfants d’âge pré-scolaires (n=263) ont eu une incidence de réactions plus faible et aucune n’a été sévère.
  • L’injection d’adrénaline a été réduite de 3 fois par rapport à la réaction index et a été nécessaire dans une réaction sévère, jamais deux ; 14% (16/114) n’ont pas nécessité de traitement, 78% ont seulement pris un antihistaminique oral.
  • Quarante-huit pour cent ont réagi au même type de noix que dans la réaction index, 19% à une noix différente (55% étaient sensibilisés au moment du diagnostic, 14% non sensibilisés, 31% non testés).
  • Les réactions accidentelles avaient 4 fois plus de chance d’être le résultat d’un contact que d’une ingestion.
  • Les réactions de contact ont toujours été légères.
    La plupart des réactions sont survenues à la maison (53%), 5% à l’école, 21% dans d’autres lieux (21% non rapporté).
  • La noix avait été prise par l’enfant ou donnée par un parent pour 69 réactions (61%) ou par un enseignant dans 5 autres cas (4%).

 Conclusion :

  • Les réactions accidentelles ont été rares et habituellement légères lorsqu’un protocole complet de prise en charge avait été établi. La plupart de ces réactions n’ont nécessité qu’un traitement léger ; 98,8% des enfants se sont traités de façon appropriée et 100% efficacement.

Une étude prospective a été menée au Royaume-Uni chez 785 enfants ayant une allergie à l’arachide ou aux fruits à coque.

Tous ces enfants avaient bénéficié de la mise en place d’un protocole de prise en charge par un allergologue.

Peu d’enfants ont eu un accident dans la période de suivi (14%).

Les réactions ont été plus rares chez les enfants d’âge pré-scolaire.

La plupart des incidents n’ont nécessité qu’un traitement léger.

On retient le déclanchement fréquent par contact (avec des réactions peu sévères), la survenue préférentielle au domicile et le déclenchement de la réaction par d’autres noix que celle ayant provoqué l’accident initial, la sensibilisation étant déjà connue dans 55% des cas.

Un encouragement donc en cette période de PAI. L’établissement du protocole pour l’école s’étend bien sûr au reste de l’environnement de l’enfant et apparemment, ça marche !

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