Bon pronostic, traits cliniques et circonstances des réactions à l’arachide et aux fruits à coque chez les enfants traités dans un centre spécialisé en allergologie : Andrew T. Clark, MDCorresponding Author Informationemail address, Pamela W. Ewan, FRCP
Cambridge University Hospitals National Health Service Foundation Trust, Cambridge, United Kingdom
dans JACI Volume 122, Issue 2, Pages 286-289 (August 2008)
– Contexte :
- Le diagnostic d’allergie aux noix est une source d’anxiété.
- Il existe peu d’études sur le risque de réaction et sur les mesures de prise en charge.
– Objectifs :
- Décrire la fréquence et les circonstances des réactions après la mise en place d’un protocole de prise en charge.
– Méthodes :
- Il s’agit d’une étude prospective chez des enfants ayant une allergie à l’arachide ou aux fruits à coque et pour lesquels un protocole de prise en charge a été établi par un allergologue.
- On a évalué la sévérité et les circonstances de la réaction la plus sévère avant le diagnostic (réaction index) et les réactions survenues pendant le suivi.
– Résultats :
- Un total de 785 enfants a été suivi pour 3640 patient-années depuis le diagnostic.
- Les réactions index étaient légères dans 66% (516) des cas, modérées dans 29% (224) et sévères dans 5% (45).
- Quatorze pour cent (114/785) a eu des réactions pendant la période de suivi (taux d’incidence annuel de 3%).
- Quatre-vingt-dix pour cent ont eu le même grade de sévérité ou un grade inférieur et un des 785 enfants (0,1%) a eu une réaction sévère.
- Les enfants d’âge pré-scolaires (n=263) ont eu une incidence de réactions plus faible et aucune n’a été sévère.
- L’injection d’adrénaline a été réduite de 3 fois par rapport à la réaction index et a été nécessaire dans une réaction sévère, jamais deux ; 14% (16/114) n’ont pas nécessité de traitement, 78% ont seulement pris un antihistaminique oral.
- Quarante-huit pour cent ont réagi au même type de noix que dans la réaction index, 19% à une noix différente (55% étaient sensibilisés au moment du diagnostic, 14% non sensibilisés, 31% non testés).
- Les réactions accidentelles avaient 4 fois plus de chance d’être le résultat d’un contact que d’une ingestion.
- Les réactions de contact ont toujours été légères.
La plupart des réactions sont survenues à la maison (53%), 5% à l’école, 21% dans d’autres lieux (21% non rapporté). - La noix avait été prise par l’enfant ou donnée par un parent pour 69 réactions (61%) ou par un enseignant dans 5 autres cas (4%).
– Conclusion :
- Les réactions accidentelles ont été rares et habituellement légères lorsqu’un protocole complet de prise en charge avait été établi. La plupart de ces réactions n’ont nécessité qu’un traitement léger ; 98,8% des enfants se sont traités de façon appropriée et 100% efficacement.