L’allergène de pollen de bouleau Bet v1 se lie et est transporté au travers de la conjonctive chez les patients allergiques. : Renkonen J, Mattila P, Lehti S, Mäkinen J, Sormunen R, Tervo T, Paavonen T, Renkonen R.
Transplantation laboratory & Infection Biology Research Program, Haartman Institute, University of Helsinki, Helsinki.
dans Allergy. 2009 Jan 13.
– Introduction :
- Des études précédentes dans l’allergie aux pollens de type I se sont principalement focalisées sur les réponses immunes et lymphocytaires.
- Ici, les auteurs ont commencé à étudier à l’aide d’un système visuel biologique les différences entre l’épithélium conjonctival de patients allergiques et de sujets sains.
– Matériel et méthode :
- Une analyse transcriptionnelle combinée à une microscopie optique et électronique des allergènes de bouleau de type Bet v 1 situés dans les cellules et les tissus de l’épithélium conjonctival de patients allergiques et sains a été réalisée.
– Résultats :
- Les allergènes Bet v 1 se lient aux cellules de l’épithélium conjonctival dans les minutes qui suivent une exposition même lors de la saison hivernale non symptomatique seulement chez les patients allergiques mais pas chez les sujets sains.
- La microscopie montre que Bet v 1 est transporté au travers de l’épithélium par endocytose membranaire en liaison avec des lipides de la couche protéo-lipidique et se lie aux mastocytes seulement chez les sujets allergiques mais pas chez les sujets sains.
- L’étude transcriptionnelle des 22 récepteurs possibles révèle une expression élevée dans l’épithélium des allergiques par rapport aux sujets sains.
- Une étude de la littérature indique que parmi ce récepteurs, 8 (37%) sont associés à l’endocytose par des canaux avec des récepteurs d’endocytose ce qui suggère que le transport de Bet v 1 est dépendant de lipides membranaires.
– Conclusion :
- Les auteurs montrent qu’il existe une différence nette dans la liaison et le transport de Bet v 1 au niveau des cellules de l’épithélium conjonctival chez les sujets allergiques par rapport aux sujets sains et que des récepteurs lipidiques potentiels ont été individualisés, et qui pourraient être des médiateurs ou des co-transporteurs.
- L’application de ces nouvelles techniques au niveau des cellules de la conjonctive humaine permet de proposer de nouvelles hypothèses et mérite une analyse plus poussée des mécanismes moléculaires de la maladie multifactorielle qu’est l’allergie au pollen de bouleau de type I.