Sécurité d’un protocole d’immunothérapie par voie orale à l’arachide chez des enfants allergiques à l’arachide. : Alison M. Hofmann, MDa, Amy M. Scurlock, MDb, Stacie M. Jones, MDb, Kricia P. Palmer, MDb, Yuliya Lokhnygina, PhDc, Pamela H. Steele, CPNPa, Janet Kamilaris, RNa, A. Wesley Burks, MD
a Division of Allergy and Immunology, Department of Pediatrics, Duke University Medical Center, Durham, NC
b Division of Allergy and Immunology, Department of Pediatrics, University of Arkansas, Little Rock, Ark
c Department of Biostatistics and Bioinformatics, Duke University, Durham, NC
dans JACI Volume 124, Issue 2, Pages 286-291.e6 (August 2009)
– Introduction :
- L’immunothérapie par voie orale (OIT) est une option thérapeutique intéressante dans l’allergie à l’arachide.
- Mais comme durant l’OIT l’ingestion d’un allergène par un patient allergique peut potentiellement déclencher des réactions allergiques sévères, il est primordial de confirmer la sécurité de cette voie de désensibilisation.
– Objectif de l’étude :
- Le but de ce travail a été d’examiner la sécurité de l’OIT pendant la phase d’augmentation progressive des doses le premier jour puis les jours suivants et enfin durant la phase d’entretien à domicile chez des patients inclus dans cette étude sur l’allergie à l’arachide.
– Matériel et méthode :
- Les symptômes cutanés, des voies respiratoires, bronchiques et digestives ont été recueillis au cours des différentes phases du protocole de désensibilisation.
- Les patients avaient également un carnet de recueil quotidien des éventuels symptômes après chaque prise d’allergène effectuée à domicile.
- Une analyse statistique de ces données a ensuite été réalisée.
– Résultats :
- 20 des 28 patients ont réalisé toutes les phases de l’étude.
- Pendant la phase d’initialisation, les symptômes les plus fréquents concernaient :
- les voies respiratoires (79%)
- les manifestations abdominales (68%)
- Le risque d’un sifflement bronchique modéré durant la phase d’initialisation est de 18%.
- La probabilité d’avoir des symptômes après la phase d’augmentation des doses est de 46% avec un risque de symptomatologie :
- des voies respiratoires de 29%
- et de réactions cutanées de 24%.
- Le risque de réactions avec une prise à domicile est de 3.5%.
- L’atteinte des voies respiratoires (1.2%) et de la peau (1.1%) sont les plus fréquentes lors du traitement d’entretien à domicile.
- Un traitement a été administré lors de la prise de 0.7% des doses à domicile.
- 2 patients ont reçus de l’epinephrine après une prise de désensibilisation à domicile.
– Conclusions :
- Les patients ont plus fréquemment des réactions allergiques significatives lors de la première phase de montée des doses sur un jour alors même qu’ils sont particulièrement bien suivis et surveillés sur le plan médical, que durant les autres phases du protocole.
- Les réactions allergiques à domicile sont rares.