Bienvenue à GATTACA !

mercredi 21 octobre 2009 par Dr Geneviève DEMONET612 visites

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Bienvenue à GATTACA !

Bienvenue à GATTACA !

mercredi 21 octobre 2009, par Dr Geneviève DEMONET

L’allergie et l’asthme sont des maladies multifactorielles. Les caractéristiques génétiques et l’environnement cohabitent, s’associent, voire plus si affinité… C’est ce que nous révèle une étude danoise sur les sifflements récurrents chez l’enfant. ..

Polymorphisme des gènes de l’inflammation, fumée de tabac et animaux de compagnie à poils et sifflements chez l’enfant : Mette Sørensen 1 , Leila Allermann 2 , Ulla Vogel 2,3 , Paal Skytt Andersen 4 , Cathrine Jespersgaard 4 , Steffen Loft 5 and Ole Raaschou-Nielsen 1

1 Institute of Cancer Epidemiology, Danish Cancer Society, Strandboulevarden, Copenhagen, Denmark , 2 National Research Centre for the Working Environment, Lersø Parkallé, Copenhagen, Denmark , 3 Institute of Science, Systems and Models, University of Roskilde and National Food Institute, Technical University of Denmark, Morkhoj Bygade, Soborg, Denmark , 4 Statens Serum Institute, Department of Clinical Biochemistry, Copenhagen, Denmark , 5 Institute of Public Health, University of Copenhagen, Øster Farimagsgade, Copenhagen K, Denmark

dans Pediatric Allergy and Immunology
Volume 20 Issue 7, Pages 614 - 623

L’existence de sifflements persistants dans l’enfance est associée à une inflammation des voies aériennes.

Cette étude examine les relations entre des polymorphismes des gènes de l’inflammation, l’exposition à la fumée de tabac et aux animaux de compagnie à poils et le risque de sifflements récurrents chez les enfants.

 A partir d’une cohorte de naissance de 101 042 enfants, nous avons identifié 1111 cas d’enfants de 18 mois ayant des sifflements récurrents et 735 sujets contrôles non siffleurs parmi 11492 enfants recrutés dans la région de Copenhague.
 Des polymorphismes de IL-4R, IL-8, IL-13, SPINK5, et CD14 ont été génotypés.
 Des interrogatoires menés à 12 puis 30 semaines de gestation puis à l’âge de 6 et 18 mois comprenaient des questions sur le nombre d’épisodes de sifflements (18 mois), l’exposition à la fumée de tabac et l’existence d’un animal de compagnie.
 Les sifflements étaient considérés comme récurrents lorsque les épisodes s’étaient répétés au moins à 4 reprises avant que l’enfant ait 18 mois.

 Une association statistiquement significative a été trouvée entre le polymorphisme IL-13 Arg144Gln et le risque de sifflements récurrents (p = 0.01).
 De plus, il existait une interaction statistiquement significative entre ce polymorphisme et l’exposition à la fumée de tabac durant la grossesse, quoique cela soit probablement sans signification réelle.
 Il n’y avait pas d’autres effets statistiquement significatifs des polymorphismes ou d’interactions avec l’exposition à la fumée de tabac en relation avec le risque de sifflements récurrents.
 Des polymorphismes de IL-8 ont affecté l’association entre l’existence d’un animal de compagnie et le risque de sifflements.
 Des polymorphismes des gènes de l’inflammation pourraient affecter l’association entre les expositions environnementales et le risque de sifflements récurrents dans la petite enfance.


Une étude danoise a comparé 1111 enfants de 18 mois ayant des sifflements à répétition (au moins 4 épisodes depuis la naissance) à 735 enfants contrôles non siffleurs.

Des polymorphismes génétiques ont été cherché pour IL-4R (récepteur de l’IL-4), IL-8, IL-13, SPINK5, (serine protease inhibitor kazal type 5) et CD14.

Les parents ont été interrogés à plusieurs reprises pendant la grossesse (12 puis 30 semaines de gestation) puis lorsque l’enfant avait 6 mois puis 18 mois.

Les enfants ayant un polymorphisme IL-13 Arg144Gln avaient un risque plus élevé de survenue de sifflements récurrents. Il existait également une interaction statistiquement significative entre ce polymorphisme et l’exposition à la fumée de tabac durant la grossesse.

L’association entre l’existence d’un animal de compagnie et le risque de sifflements était affectée par des polymorphismes de IL-8.

En conclusion, on n’est pas tous égaux : selon le patrimoine génétique, l’exposition à l’environnement aura ou non des conséquences…

On peut imaginer un futur plus ou moins lointain où on décidera, en fonction de ses gènes, de son mode de vie (avoir un chat ou pas), où des traitements à utiliser…

C’est fascinant. Ou terrifiant. Au choix…

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