nsLTP et profiline sont des allergènes des graines de moutarde : clonage, séquençage et production recombinante de Sin a 3 et Sin a 4. : S. Sirvent 1 , O. Palomares 1 , A. Vereda 2 , M. Villalba 1 , J. Cuesta-Herranz 2 and R. Rodríguez 1
1 Departament of Biochemistry and Molecular Biology, Complutense University of Madrid, Madrid, Spain and 2 Service of Allergy, Fundación Jiménez Díaz, Madrid, Spain
dans Clinical & Experimental Allergy
Volume 39 Issue 12, Pages 1929 - 1936
– Introduction :
- Les patients allergiques à la moutarde sont fréquemment sensibilisés à la pêche.
– Objectif de l’étude :
- Il a été d’identifier et d’analyser les nouveaux allergènes de la moutarde jaune qui peuvent être impliqués dans la réactivité croisée IgE.
– Matériel et méthodes :
- Les sérums de patients allergiques à la moutarde et ayant des symptômes à la pêche ont été étudiés.
- Les études en spectrométrie de masse ont permis de définir les séquences de protéines fixant les IgE.
- Les cDNAs codant Sin a 3 et Sin a 4 ont été amplifiés par PCR, clonés et séquencés.
- Les allergènes recombinants ont été respectivement obtenus dans Pichia pastoris et Eschrichia coli et utilisés pour des études en ELISA, immunoblot et techniques d’inhibition.
– Résultats :
- Les cDNAs Sin a 3 et Sin a 4 codent pour des protéines de 92 et 131 acides aminés qui appartiennent respectivement aux familles protéiques des nsLTP et profiline.
- Sin a 3 et Sin a 4 montrent 54% et 80% d’identité respectivement avec les nsLTP allergisantes de la pêche et la profiline du melon.
- Les allergènes recombinants sont tous deux IgE réactifs en ELISA et immunoblot.
- Les extraits de la peau et de la pulpe de pêche et du melon inhibent quasiment la fixation des IgE aux recombinants Sin a 3 net Sin a 4 en technique immunoblot.
– Conclusion :
- Sin a 3 (nsLTP) et Sin a 4 (profiline) sont identifiés comme de nouveaux allergènes de la moutarde et montrent une réactivité croisée avec les fruits tels que la pêche ou le melon.
- La connaissance de ces 2 allergènes pourrait contribuer :
- à une meilleure compréhension de la réactivité croisée entre la moutarde et les autres allergènes alimentaires d’origine végétale,
- leurs disponibilités pourraient donner aux cliniciens de nouveaux outils utiles pour le diagnostic allergologique moléculaire.