Rôle du paracétamol dans la pathogénèse de l’asthme. : H. Farquhar 1 , A. Stewart 2 , E. Mitchell 3 , J. Crane 4 , S. Eyers 1,5 , M. Weatherall 4,5 and R. Beasley 1,5,6
1 Medical Research Institute of New Zealand, Wellington, New Zealand , 2 School of Population Health, University of Auckland, Auckland, New Zealand , 3 Department of Paediatrics, University of Auckland, Auckland, New Zealand , 4 Department of Medicine, University of Otago Wellington, Wellington, New Zealand , 5 Capital & Coast District Health Board, Wellington, New Zealand and 6 RCMB Research Division, University of Southampton, Southampton, UK
dans Clinical & Experimental Allergy
Volume 40 Issue 1, Pages 32 - 41
– Constat :
- L’utilisation du paracétamol représente un facteur de risque potentiel de développement de l’asthme.
– Les résultats des différentes études :
- Il existe des preuves épidémiologiques convaincantes qui montrent que le risque d’asthme peut être augmenté avec l’exposition au paracétamol in-utéro, dans la petite enfance et plus tard dans l’enfance et aussi durant la vie adulte.
- Une relation dose-dépendante a également été observée dans ces différents groupes d’âge dans différentes populations dans le monde.
- Une association a également été démontrée entre utilisation du paracétamol et, à la fois, la rhino-conjonctivite et l’eczéma.
- Il existe une plausibilité biologique avec l’utilisation du paracétamol qui entraîne une diminution des niveaux de glutathion entraînant une augmentation de l’inflammation oxydative et un renforcement de la réponse T helper de type 2.
- Au niveau de la population, les modes d’utilisation du paracétamol pourraient expliquer, dans une certaine mesure, les variations de la prévalence de l’asthme et autres troubles en relation, en particulier les taux élevés dans les pays anglo-saxons, qui enregistrent un fort taux de prescription par habitant élevé du paracétamol.
- Une association temporelle existe également entre les tendances internationales de l’utilisation croissante du paracétamol et la prévalence croissante de l’asthme au cours des dernières décennies.
– Conclusions :
- Des recherches complémentaires urgentes sont nécessaires, en particulier des essais randomisés contrôlés concernant les effets à long terme de l’utilisation du paracétamol fréquente chez l’enfant afin de déterminer l’ampleur et les caractéristiques d’un tel risque.
- Fait important, ces essais contrôlés et randomisés permettront également de mettre au point des recommandations établies sur des preuves (Médecine basée sur les preuves) pour l’usage du paracétamol.