Association entre les types de sensibilisation précoce et la survenue d’une maladie allergique ultérieure. L’étude de cohorte de naissance DARC : Henrik Fomsgaard Kjaer 1 , Esben Eller 1 , Klaus Ejner Andersen 1 , Arne Høst 2 and Carsten Bindslev-Jensen 1
1 Allergy Centre, Department of Dermatology and
2 Department of Pediatrics, Odense University Hospital, University of Southern Denmark, Denmark
dans Pediatric Allergy and Immunology
Volume 20 Issue 8, Pages 726 - 734
La prévention des maladies allergiques dépend de l’identification précoce des marqueurs cliniques précédant ces pathologies.
Cette étude décrit le cours naturel de la sensibilisation telle que mesurée par les prick-tests cutanés (PTC) et les immunoglobulines E spécifiques (IgE S) et analyse l’association entre les types de sensibilisation précoce et la maladie allergique ultérieure à l’âge de 6 ans.
– Dans une étude de cohorte de naissance de population de 562 enfants, les visites de suivi ont été effectuées à 0, 3, 6, 9, 12, 18, 36 et 72 mois.
– Les visites comprenaient un interrogatoire, un examen physique, des PTC et un dosage d’IgE S de 12 aliments et aéroallergènes.
– La fréquence de la sensibilisation à ≥ 1 aéroallergène était constante de 0 à 6 mois (9-10%), décroissait à 12-18 mois avant une nouvelle augmentation à partir de 36 mois.
– La sensibilisation IgE S à au moins un allergène alimentaire est restée constante de 0 à 6 ans.
– La sensibilisation PTC aux allergènes alimentaires ou inhalés est apparue à partir de 3 et 12 mois respectivement.
– Une sensibilisation alimentaire précoce (IgE S) entre 3 et 18 mois a été trouvée significativement associée (p < 0.05) à la dermatite atopique (OR : 4.0 [1.6–9.9]) et à l’asthme (OR 4.0 [1.1–12.5]) à l’âge de 6 ans.
– Les enfants ayant une dermatite atopique, un asthme ou une rhinoconjonctivite et une sensibilisation à l’âge de 6 ans étaient déjà dans une grande proportion (53% ; 42% et 47% respectivement) sensibilisés aux allergènes alimentaires à 6 mois.
– Une sensibilisation précoce aux aéro-allergènes (IgE S) n’augmentait pas le risque ultérieur de maladie allergique.
– La dermatite atopique précoce (0-18 mois) était aussi fortement associée avec une maladie allergique ultérieure.
– Les enfants ayant une sensibilisation alimentaire précoce et/ou une dermatite atopique représenteraient une population cible appropriée à de futures études interventionnelles.
Commentaires
Ce forum est réservé aux abonnés connectés. Identifiez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire.
Se connecter