La durée de la réactivité clinique dans l’allergie au lait de vache est associée aux taux d’IgG4 spécifiques et aux IgA anti-lactoglobuline. E. M. Savilahti 1 , K. M. Saarinen 1 and E. Savilahti 1
1 Hospital for Children and Adolescents, University of Helsinki, Helsinki, Finland
dans Clinical & Experimental Allergy
Volume 40 Issue 2, Pages 251 - 256
– Introduction :
- Le développement d’une tolérance dans les allergies IgE médiées a été associé à un taux bas des IgE spécifiques anti-lait de vache, à une augmentation du taux des IgG4 spécifiques, et de façon plus contestée des IgA.
– Objectif de l’étude :
- Les auteurs ont étudié si la réponse spécifique contre les protéines de lait de vache est différente en fonction du temps entre les patients :
- qui perdent leur allergie au lait de vache à l’age de 3 ans
- de ceux qui développent une tolérance seulement après l’age de 8 ans.
– Matériel et méthode :
- La population étudiée comprend 83 patients ayant une allergie IgE médiée au lait de vache.
- Ils appartiennent à une cohorte de 6209 enfants en bonne santé et nés à terme, et qui sont suivis de façon prospective pour dépister l’émergence d’une allergie au lait de vache.
- Les prélèvements sériques étaient disponibles :
- au moment du diagnostic (age moyen 7 mois),
- 1 an plus tard (médiane 19 mois)
- et lors du suivi (médiane 8.5 ans).
- Une population témoin appariée sur l’age (n = 76) et n’ayant pas d’antécédents allergique au lait de vache a été également étudiée comme contrôle.
- Les taux d’IgE sériques au lait de vache ont été mesurés par méthode UniCAP.
- Les taux d’IgA, IgG1 et IgG4 spécifiques de la lactoglobuline et de l’alpha caséine ont été mesurés par test ELISA.
– Résultats :
- Les patients qui ont une allergie persistante à l’âge de 8 ans (n=18 au moment du diagnostic, n=16 aux autres points d’étude) ont des taux d’IgE spécifiques plus élevés au 3 points de mesure (p<0.001) par rapport aux patients qui deviennent tolérants à l’âge de 3 ans (n=55 lors du diagnostic, n=54 à plus 1 an, n=40 au suivi).
- Ils ont un taux plus bas
- d’IgA à la lactoglobuline au moment du diagnostic (p=0.01)
- et des taux d’IgG4 plus bas contre la lactoglobuline (p=0.04) et la caséine (p=0.05) lors du suivi.
– Conclusion :
- Des taux élevés d’IgE spécifiques au lait de vache prédisent à la persistance d’une allergie au lait de vache.
- Le développement d’une tolérance est associé :
- à des taux élevés d’IgA anti-bêta lactoglobuline sérique au moment du diagnostic, -**et à une augmentation ultérieure des taux d’IgG4 contre la bêta lactoglobuline et l’alpha caséine.