Consommation de pholcodine au niveau national et prévalence des IgE réactivités : une étude multicentrique. : S. G. O. Johansson 1 , E. Florvaag 2,3 , H. Öman 4 , L. K. Poulsen 5 , P. M. Mertes 6 , N. J. N. Harper 7 , L. H. Garvey 8 , R. Gerth van Wijk 9 , T. Metso 10 , A. Irgens 11 , T. Dybendal 12 , J. Halsey 13 , S. L. Seneviratne 14 & A. B. Guttormsen 15
1 Department of Clinical Immunology and Transfusion Medicine, Karolinska University Hospital, Stockholm, Sweden ; 2 Laboratory of Clinical Biochemistry and Section for Clinical Allergology, Department of Occupational Medicine, Haukeland University Hospital, Bergen, Norway ; 3 Institute of Internal Medicine, University of Bergen, Norway , 4 MIAB, Uppsala, Sweden ; 5 Allergy Clinic, National University Hospital, Copenhagen, Denmark ; 6 Service d’Anesthésie-Réanimation Chirurgicale, Hôpital Central, Nancy, France ; 7 Department of Anaesthesia, Manchester Royal Infirmary, Central Manchester and Manchester Children’s University Hospitals Trust, Manchester, UK ; 8 Danish Anaesthesia Allergy Centre, Rigshospitalet, Copenhagen, Denmark ; 9 Department of Allergology, Erasmus MC, Rotterdam, The Netherlands ; 10 Helsinki University Central Hospital, Skin and Allergy Hospital, Helsinki, Finland ; 11 Department of Occupational Medicine, Haukeland University Hospital, Bergen, Norway ; 12 Kongsvinger Hospital Pharmacy, Kongsvinger, Norway , 13 IBT Laboratories, Lenexa, KS, USA ; 14 Department of Clinical Immunology, St. Mary’s Hospital, Imperial College, London, UK ; 15 Department of Anaesthesia and Intensive Care, Haukeland University Hospital and Section for Anaesthesiology and Intensive Care, Department of Surgical Sciences, University of Bergen, Bergen, Norway
dans Allergy
Volume 65 Issue 4, Pages 498 - 502
– Objectifs :
- L’objectif de cette étude était de tester, à un niveau multinational, « l’hypothèse pholcodine » (PHO), à savoir que la consommation de sirops contre la toux contenant de la PHO pourrait entraîner une plus forte prévalence d’anticorps IgE contre la PHO, la morphine (MOR) et le suxamethonium (SUX).
- En conséquence, le risque d’anaphylaxie aux curares (neuromuscular blocking agents : NMBA) serait augmenté.
– Méthodes :
- Les consommations nationales de PHO ont été extraites de la base de données de l’Organisation des Nations Unies pour le contrôle des stupéfiants (International Narcotics Control Board : INCB).
- IgE et anticorps IgE contre PHO, MOR, SUX et P-aminophényl phosphoryle choline (PAPPC) ont été mesurées dans le sérum de sujets atopiques, définies par un test Phadiatop ® positif (> 0,35 kUA / l), recueillis dans neuf pays comprenant des nations faibles et fortes consommatrices de PHO.
– Résultats :
- Il y avait une corrélation positive significative entre la consommation de PHO et la prévalence des IgE-réactivités à la PHO et MOR, mais pas à SUX ni à PAPPC, ceci étant calculé à la fois par les comparaisons de groupes d’exposition et par une analyse de régression linéaire.
- Les Pays-Bas et les États-Unis, n’avaient pas de médicaments contenant de la PHO sur le marché, bien que les premiers aient une consommation de PHO considérable. Les deux pays avaient des chiffres élevés d’IgE-réactivité.
– Conclusion :
- Cette étude internationale sur la prévalence apporte un soutien supplémentaire à l’hypothèse PHO et, par conséquent, l’utilisation continue de médicaments contenant cette substance devrait être sérieusement remise en question.
- Les résultats indiquent également que d’autres substances, encore inconnues, peuvent conduire à une IgE-réactivité pour les curares (NMBA).