Effets différentiels de l’exposition aux spores de moisissures extérieures versus intérieures, sur la morbidité asthmatique, chez des enfants vivant en milieu urbain. : Jacqueline A. Pongracic, MDa, George T. O’Connor, MD, MSb, Michael L. Muilenberg, MSc, Ben Vaughn, MSd, Diane R. Gold, MD, MPHe, Meyer Kattan, MD, CMf, Wayne J. Morgan, MD, CMg, Rebecca S. Gruchalla, MD, PhDh, Ernestine Smartt, RNi, Herman E. Mitchell, PhDd
a Children’s Memorial Hospital, Northwestern University Feinberg School of Medicine, Chicago, Ill
b Boston University School of Medicine, Boston, Mass
c School of Public Health and Health Sciences, University of Massachusetts, Amherst, Mass
d Rho, Inc, Chapel Hill, NC
e Channing Laboratory, Brigham and Women’s Hospital, Boston, Mass
f Columbia University College of Physicians and Surgeons, New York, NY
g Arizona Respiratory Center, University of Arizona, Tucson, Ariz
h University of Texas Southwestern Medical Center, Dallas, Tex
i National Institute of Allergy and Infectious Diseases, National Institutes of Health, Department of Health and Human Services, Bethesda, Md
dans JACI Volume 125, Issue 3, Pages 593-599 (March 2010)
– Contexte :
- Bien que la sensibilisation aux allergènes de moisissures soit prévalente chez les enfants asthmatiques vivant en milieu urbain, la relation entre l’exposition aux moisissures et la morbidité n’est pas bien comprise.
– Objectif :
- Examiner la relation entre la sensibilisation aux moisissures et la morbidité asthmatique chez des enfants vivant en milieu urbain.
– Méthodes :
- Les participants étaient des enfants de 5 à 11 ans inclus dans l’Etude sur l’Asthme en Milieu Urbain (EAMU)
- Cette étude incluse le sous-groupe des enfants avec au moins une réponse positive des tests cutanés (TCP) à un extrait d’allergène fungique
- Pour ces enfants, les niveaux de culture des moisissures dans l’air intérieur et extérieur ont été mesurés à l’état basal et au cours des 2 ans de l’étude
- Les mesures de morbidité asthmatique étaient collectées de façon prospective
- L’objectif principal était de mesurer les jours symptomatiques par périodes de 2 semaines.
– Résultats :
- A l’état basal, les enfants avec des TCP à un extrait d’allergène fungique avaient significativement plus de jours symptomatiques comparativement à ceux sans TCP à aucun des extraits fungiques (6.3 vs 5.7 jours par 2 semaines, p=0.04)
- Pendant l’étude, les augmentations de l’exposition totale aux moisissures et de l’exposition aux espèces de Pénicillium dans l’air intérieur étaient associées à une augmentation des jours symptomatiques et des consultations non programmées liées à l’asthme
- Les expositions intérieures à l’ensemble des moisissures et à Penicillium étaient associées à une augmentation significative des consultations non programmées, même après contrôle des taux de moisissures extérieures
- Les effets néfastes associés à l’exposition à une moisissure spécifique étaient plus marqués chez les enfants avec des TCP à cet extrait allergénique spécifique, comparativement à ceux des enfants ayant des tests cutanés négatifs.
– Conclusion :
- L’exposition aux moisissures extérieures est associée surtout, dans cette population, à une augmentation des symptômes d’asthme et à un risque accru d’exacerbations.