Les neutrophiles murins et humains induisent une anaphylaxie. : Friederike Jönsson1,2, David A. Mancardi1,2, Yoshihiro Kita3, Hajime Karasuyama4,5, Bruno Iannascoli1,2, Nico Van Rooijen6, Takao Shimizu3, Marc Daëron1,2 and Pierre Bruhns1,2
dans J Clin Invest. 2011 ;121(4):1484–1496. doi:10.1172/JCI45232.
– Introduction :
- L’anaphylaxie est une réaction potentiellement mortelle liée à une réaction immédiate d’hypersensibilité.
- Classiquement, cette réaction repose sur les IgE, les récepteurs FcRε1, les mastocytes et l’histamine.
- Cependant, l’anaphylaxie peut aussi être induite par les anticorps de type IgG, et un modèle de réaction anaphylactique systémique passif a été décrit impliquant IgG1 et basophiles.
- De plus, il a été montré que ni les mastocytes ni les basophiles ne sont nécessaires dans des modèles murions d’anaphylaxie active chez les souris.
– Objectif de l’étude :
- Les auteurs ont recherché quels anticorps, récepteurs et cellules sont impliqués dans une réaction anaphylactique active chez la souris.
– Résultats :
- Les auteurs ont montré que les IgG, les récepteurs FcγRIIIA et FcγRIV, le platelet-activating factor, les neutrophiles et, à moindre degré les basophiles sont impliqués.
- L’activation neutrophilique peut être suivie in vivo durant la réaction anaphylactique.
- La déplétion en neutrophiles inhibe la réaction anaphylactique systémique aussi bien passive qu’active.
- Mais la restauration en neutrophiles humains ou de souris restaure l’‘anaphylaxie chez des souris résistantes à l’anaphylaxie, démontrant que les neutrophiles sont suffisants pour induire une anaphylaxie chez la souris et suggérant que les neutrophiles pourraient contribuer à la réaction anaphylactique chez l’homme.
– Conclusion :
- Ces résultats révèlent une implication inattendue des IgG et des récepteurs aux IgG, ainsi que des neutrophiles dans la réaction anaphylactique chez la souris.
- Ces molécules et cellules pourraient être de nouvelles cibles pour le développement de traitement contre l’anaphylaxie si un même mécanisme est également démontré dans la réaction anaphylactique chez l’homme.