Le prick-test proposé pour faire des diagnostics de médecine interne : la gloire !!

lundi 27 juin 2011 par Dr Stéphane Guez2265 visites

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Le prick-test proposé pour faire des diagnostics de médecine interne : la gloire !!

Le prick-test proposé pour faire des diagnostics de médecine interne : la gloire !!

lundi 27 juin 2011, par Dr Stéphane Guez

Prick-test cutané salivaire chez des patients ayant une aphtose buccale : un nouveau diagnostic de la maladie de Behcet et des aphtoses récurrentes : Togashi, Ari ; Saito, Sanae ; Kaneko, Fumio ; Nakamura, Koichiro ; Oyama, Noritaka

dans Inflammation & Allergy - Drug Targets (Formerly ???Current Drug Targets, Volume 10, Number 3, June 2011 , pp. 164-170(7)

 Introduction :

  • Il peut être difficile de différencier la maladie de Behcet des aphtoses récurrentes et des ulcérations aphteuse herpétique et d’autres troubles buccaux imitant ces lésions.
  • Malgré son faible rendement diagnostique, le test de pathergie qui explore une hypersensibilité non spécifique a longtemps été considéré comme une aide au diagnostic d’une maladie de Behcet.

 Objectif de l’étude :

  • Il a été de déterminer l’intérêt d’un prick-test à la salive

 Matériel et Méthode :

  • Un prick-test avec de la salive propre et stérilisée par filtration a été réalisé sur l’avant-bras de 26 patients :
    • 10 avec un Behcet (8 formes incomplètes sans uvéite, une forme complète et une forme neurologique),
    • 5 avec un aphtose récurrente
    • 3 avec un aphtose herpétique,
    • 2 avec un érythème noueux
    • et 6 patients témoins sains.
  • Les auteurs ont évalué :
    • la réaction cutanée à 48h,
    • le site du prick a été biopsé et analysé sur le plan histologique.

 Résultats :

  • 9 des 10 patients avec un Behcet (90%) ont un érythème induré au site du prick-tests avec leur propre salive alors que 3 des 5 patients avec une aphtose récurrente (60%) ont une réaction relativement faible.
  • Le prick avec la salive stérilisée ne provoque pas de rection immédiate positive bien qu’il puisse y avoir un érythème chez quelques patients ayant un Behcet en raison probablement de la présence de microorganismes de la flore buccale.
    • En effet les cultures de salives de 3 patients randomisés montrent des colonies de streptocoques.
  • Histologiquement, la biopsie sur le site du prick montre un infiltrat per vasculaire inflammatoire de type CD4+ et des lignées cellulaires monocytaires et macrophagiques CD68+, un résultat compatible avec une réaction d’hypersensibilité retardée.

 Conclusion :

  • Ces résultats suggèrent que le prick-test réalisé avec la propre salive du patient (un nouveau diagnostic de pathergie) pourrait être un diagnostic in vivo simple et valable pour permettre la distinction entre aphtose relevant d’une maladie de Behcet et aphtose récurrente, des autres affections qui y ressemblent.
  • Un prick-test positif peut être provoqué par la flore microbienne résidente buccale, en particulier des streptocoques, et peut refléter le mécanisme immun pathologique sous-jacent de la maladie de Behcet.

Dans ce travail, les auteurs ont étudié l’intérêt d’un prick test réalisé avec la salive du patient lorsqu’il présente une aphtose pour faire le diagnostic de maladie de Behcet.

Dans 90% des cas il y a une induration retardée traduisant un infiltrat inflammatoire avec parfois une réaction immédiate liée à la présence de streptocoques.

Ce travail est intéressant mais doit être confronté à des séries beaucoup plus importantes pour en déduire qu’il y a là un test qui permet de porter le diagnostic de maladie de Behcet.

Il manque une étude de sensibilité et spécificité qui seule permettra de dire s’il faut retenir ce diagnostic qui a l’intérêt d’être très simple.

Encore faut-il stériliser la salive du patient et un risque existe de surinfection cutanée en particulier à streptocoques.

Actuellement, une aide au diagnostic de Behcet est apportée par la mise en évidence d’une pathergie, réaction inflammatoire anormale provoquée par la simple piqure de l’avant-bras avec une aiguille stérile, traduisant une anomalie inflammatoire sous-jacente.

Ce nouveau test avec la salive du patient semble beaucoup plus souvent positif que le test classique à l’aiguille.

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