Les allergènes lipocalines de mammifères : nouveautés sur leur énigmatique allergénicité. : Virtanen, T., Kinnunen, T. and Rytkönen-Nissinen, M. (2011),
Mammalian lipocalin allergens – insights into their enigmatic allergenicity.
dans Clinical & Experimental Allergy. doi : 10.1111/j.1365-2222.2011.03903.x
Article de synthèse :
La plupart des allergènes respiratoires les plus importants dérivés des mammifères appartiennent à la famille de protéines des lipocalines.
Comme les allergènes lipocalines sont trouvés sur la peau, dans les urines et la salive, ils sont effectivement très répandus et largement présent dans notre environnement intérieur.
Initialement, les lipocalines étaient caractérisées comme des protéines de transfert de petites molécules principalement hydrophobes, mais on sait maintenant qu’elles sont impliquées dans beaucoup d’autres fonctions biologiques.
Bien que l’identité des acides aminés entre les lipocalines est généralement de 20 à 30%, cette homologie peut être beaucoup plus importante.
Les allergènes lipocalines n’expriment pas de propriétés connues physico-chimiques, fonctionnelles ou structurales qui pourraient rendre compte de leur allergénicité, c’est-à-dire une capacité d’induire la formation de LTH2 helper contre elles.
Un aspect spécifique des allergènes lipocalines de mammifères est leur faible capacité à stimuler le versant cellulaire du système immun humain ou murin.
De toute façon, elles induisent une production d’IgE chez un grand nombre de patients atopiques exposés à cette source allergénique.
La faible capacité des allergènes lipocalines de mammifère à stimuler le système immun cellulaire n’apparait pas venir de la fonction de cellules T régulatrices.
Au lieu de ça, les épitopes cellulaires T des allergènes des lipocalines de mammifères sont peu nombreux et ceux qui ont été étudiés ont été démontré être sous optimaux.
De plus, la fréquence des cellules T CD4+ spécifiques des lipocalines de mammifères est très faible dans le sang périphérique.
Important : des recherches récentes suggèrent que le répertoire spécifique T cellulaire des lipocalines diffère considérablement entre les patients allergiques et les patients non allergiques.
Ces observations sont compatibles avec l’hypothèse suivante : la voie par laquelle les cellules T helpers CD4+ reconnaissent les épitopes des lipocalines de mammifères pourrait être impliquée dans leur allergénicité.
En effet, comme plusieurs lipocalines expriment une homologie de 40 à 60% entre espèces, les allergènes lipocalines pourraient être immunologiquement borderline entre le soi et le non soi, ce qui pourrait ne pas conduire à une forte réponse immune antiallergique contre elles.