Perception de l ’amélioration clinique chez des patients asthmatiques. : Martinez-Moragon E, Perpina M, Belloch A, Diego Ad A, Martinez-Frances ME. Hospital de Sagunto y Hospital Universitario La Fe. Valencia. Spain dans Arch Bronconeumol 2002 Oct ;38(10):468-72
– L’objectif de cette étude était d’examiner la capacité des patients avec un asthme stable à reconnaître l’amélioration de leur obstruction bronchique par le traitement.
– Méthode
*Les auteurs ont inclus 75 asthmes stables (44 femmes et 31 hommes, moyenne d’âge 43,17 ans) qui ont reporté leur dyspnée sur une échelle de Borg modifiée.
*Une bronchodilatation rapide de 15 % a été provoquée en laboratoire, après quoi il était demandé aux patients s’ils ressentaient un changement de leur dyspnée.
– Leurs résultats montrent :
*1) en général, 19 asthmatiques (25%) n’ont pas réussi à percevoir une amélioration de leur dyspnée par la bronchodilatation.
*2 ) la plus importante modification de la dyspnée était de 1.17 1.11, bien que le changement fût plus important chez les patients avec un asthme plus sévère ( 0.60 0.5 pour les asthmes légers ; 1.05 1.07 pour les asthmes modérés ; 1.93 1.4 pour les asthmes sévères ; p<0.0001).
*3) la perception de l’amélioration était significativement corrélée à l’équilibre du niveau émotionnel du patient (anxiété-dépression) , à la qualité de vie, à l’éducation, au niveau socio économique, à l’âge, à l’âge de début, à la sévérité, à la valeur de base de la dyspnée et de l’obstruction, à la pression thoracique et au nombre de visites chez le médecin dans l’année précédente.
*4 ) les variables intégrées dans le modèle de diminution par paliers étaient la dyspnée de base, la dépression, la pression thoracique et l’âge.
*5) généralement, les jeunes asthmatiques dont la maladie est apparue à un âge précoce et qui ont également moins d’obstruction ventilatoire et une meilleure qualité de vie, montrent une tendance à sous estimer l’effet bénéfique du traitement bronchodilatateur.
*De plus, quand l’asthme était sévère, les individus moins perceptifs, avaient plus recours aux unités de soins intensifs pour une crise d’asthme aiguë.
– En conclusion, 25 % des asthmatiques étudiés, étaient incapables de reconnaître comment se dilataient leurs bronches après traitement, signifiant qu’ils auraient retardé le début d’un traitement d’urgence pendant une exacerbation . De tels patients devraient être identifiés dans le but de leur établir des guidelines thérapeutiques en fonction de critères objectifs obtenus à la maison ( suivi par le peak flow).