Bizarre : le sucre de la viande a un goût amer chez l’allergique.

jeudi 22 mars 2012 par Dr Stéphane Guez1064 visites

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Bizarre : le sucre de la viande a un goût amer chez l’allergique.

Bizarre : le sucre de la viande a un goût amer chez l’allergique.

jeudi 22 mars 2012, par Dr Stéphane Guez

Réactions anaphylactiques aux oligosaccharides de la viande rouge : un syndrome en progression. : Hana Saleh, Scott Embry, Andromeda Nauli, Seif Atyia and Guha Krishnaswamy

dans Clinical and Molecular Allergy 2012, 10:5 doi:10.1186/1476-7961-10-5

 Introduction :

  • Alors que la plupart des réponses allergiques aux aliments sont directement dirigées contre des épitopes protéiques et surviennent dans les 30 minutes après l’ingestion des allergènes, des études récentes suggèrent que des réactions retardées peuvent survenir, parfois médiées par des IgE dirigées contre les résidus carbohydrates.

 Objectif de l’étude :

  • Il a été dans cette revue de faire le point sur les caractéristiques cliniques et la prise en charge des réactions retardées d’hypersensibilité à la viande de mammifères médiées par des IgE dirigées contre un oligosaccharide, l’alpha galactose 1-3-galactose (alpha-gal).

 Méthode :

  • Une recherche sur Pub-Med a été conduite avec les termes suivants :
    • galactosyl-1-3 galactose, oligosaccharides, cetuximab, allergie/hypersensibilité et anaphylaxie.
  • Les cas rapportés de réactions retardées à l’alpha gal ont été revus.

 Résultats :

  • 32 cas d’adultes présentant une allergie à la viande rouge et semblant rapportée à une réaction liée aux oligosaccharides ont été rapportés dans la littérature, faisant de ce syndrome un événement rare et en augmentation.
  • La plupart des patients ont des réactions retardées au bœuf comme il est possible de le voir dans le cas rapporté par les auteurs dans cet article.
  • Les IgE anti alpha-gal ont été mises en évidence chez la plupart des patients avec des réponses variables en tests cutanés à la viande de boeuf ou de porc.
  • Les études d’inhibition dans quelques cas montrent que les IgE contre la viande de bœuf sont directement dirigées contre les alpha-gal de la viande plutôt que contre une protéine.
  • Les patients rapportent souvent des antécédents de piqûres de tiques, dont la signification reste encore actuellement peu claire.
  • Les réactions au cetuximab, un anticorps monoclonal, sont médiées par un mécanisme identique, avec des IgE dirigées directement contre les résidus carbohydrates incorporés dans la structure de la molécule médicamenteuse.

 Conclusion :

  • L’alpha-gal est un oligosaccharide récemment incriminé dans les réactions anaphylactiques retardées aux viandes de mammifères comme le boeuf, le porc et le mouton.
  • Il semble que les réactions anaphylactiques à un agent biologique anticancéreux, le cetuximab, puissent être liées à un mécanisme physiopathologique identique.
  • Des études sont nécessaires pour comprendre les bases moléculaires sous-jacentes de ces réactions retardées dans leurs spécificités et leurs implications dans les réactions de défenses en général.

Dans cette revue de synthèse bibliographique, les auteurs font le point sur des réactions allergiques retardées à la viande de mammifères qui sont rapportées à la présence d’IgE contre des résidus glycosylés : l’alpha-gal. Ils soulignent la relation pas complètement expliquée avec les piqures de tiques.

Pas de commentaires particulier sur cet article qui offre au lecteur une mise au point bibliographique sur ce sujet d’actualité allergologique.

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