Les animaux domestiques à la naissance n’augmentent pas les maladies allergiques chez les enfants à risque. : Caroline J Lodge1, Adrian J Lowe1,2, Lyle C Gurrin1, Melanie C Matheson1, Anne Balloch2, Christine Axelrad2, David J Hill2, Cliff S Hosking3, Sima Rodrigues1, Cecilie Svanes4,5, Michael J Abramson7, Katrina J Allen2,6, Shyamali C Dharmage1
dans Clinical & Experimental Allergy
– Contexte :
- Les données de la littérature sont contradictoires en ce qui concerne l’exposition aux animaux domestiques et le risque de maladie allergique dans l’enfance, spécialement parmi ceux qui ont des antécédents familiaux d’allergie.
– Objectif :
- Le but était d’explorer les relations entre l’exposition au chat et au chien à la naissance et la survenue d’allergies au cours des 12 premières années, dans une cohorte de naissance sélectionnée sur l’allergie familiale.
– Méthodes :
- Une cohorte de naissance prospective de 620 enfants ayant une histoire familiale de pathologies allergiques a été recrutée.
- Les données sur la présence d’animal domestique, la démographie familiale et des échantillons de sang de cordon ont été collectés à la naissance.
- Les données sur les sifflements, l’eczéma, le rhume des foins au cours de l’enfance ont été recueillies 18 fois au cours des deux premières années, à 7 ans et à 12 ans.
- Les tests cutanés ont été réalisés aux âges de 2, 7 et 12 ans ainsi que chez les parents.
- Des analyses de régression ont été utilisées pour étudier les associations pertinentes avec ajustement aux potentiels facteurs de confusion.
– Résultats :
- L’exposition aux chats ou aux chiens a montré un une réduction modérée du risque de sifflements (aOR=0.76 ; IC 95% 0.53-1.09) et du rhume des foins (aOR=0.71 ; 0.49-1.02) après l’âge de 7 ans.
- Les effets protecteurs étaient supérieurs chez les enfants de parents non sensibilisés (aOR pour les sifflements 0.55 ; 0.31-0.98, aOR pour le rhume des foins 0.33 ; 0.12-0.77 pour l’exposition aux chats seulement ou aux chats et aux chiens à la naissance).
- Avoir un animal domestique n’était pas corrélé à des IgE dans le sang de cordon ou à une sensibilisation à l’âge de 2 à 12 ans.
– Conclusion et pertinence clinique :
- La présence d’animaux domestiques a diminué ou n’a eu aucun effet sur la pathologie allergique jusqu’à l’âge de 12 ans.
- Nous n’avons trouvé aucune preuve que l’exposition aux chats et aux chiens à la naissance n’augmente le risque de pathologie allergique chez les enfants à haut risque.