Le pollen d’ambroisie collecté le long des routes à fort trafic routier montre une allergénicité plus élevée que celle du pollen ramassé dans des zones de végétation : Ghiani A, Aina R, Asero R, Bellotto E, Citterio S.
Ragweed pollen collected along high-traffic roads shows a higher allergenicity than pollen sampled in vegetated areas.
dans Allergy 2012 ; DOI:10.1111/j.1398-9995.2012.02846.x.
– Contexte :
- Les polluants peuvent affecter l’allergénicité pollinique et de là la prévalence des allergies.
- Même s’il existe quelques études dans la littérature, le lien entre pollution et le potentiel allergénique du pollen reste à clarifier.
- L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de la pollution liée au trafic sur l‘allergénicité du pollen d’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia L.) par l’intermédiaire d’une expérience de terrain.
– Méthodes :
- Les grains de pollens matures ont été collectés sur des plants d’ambroisie poussant le long de routes principales et dans des zones de végétation de la plaine de la rivière Pô.
- Le pourcentage de grains libérant des sub-particules de pollen (GSPP) a immédiatement été déterminé après échantillonnage par analyse microscopique et imagerie.
- On a utilisé des techniques d’immunochimie et de LC-MS/MS pour vérifier l’allergénicité totale et la configuration de l’allergène caractérisant les différents échantillons polliniques.
– Résultats :
- Aucune différence statistiquement significative n’a été détectée dans le pourcentage de GSPP parmi les échantillons polliniques.
- Spécifiquement, après hydratation, le pourcentage moyen était très bas (<4%) dans tous les échantillons sans différence selon le site d’origine.
- Par contre, le pollen collecté le long des routes à fort trafic présentait une allergénicité totale plus élevée que le pollen des zones de faible trafic routier et des zones de végétation qui ont montré une réactivité semblable à celle du pollen commercial « Allergon » utilisé comme norme.
- Les taux détectés de plus forte allergénicité ont été attribués à la fois à des différences quantitatives et qualitatives dans la configuration de l’allergène.
– Conclusion :
- Nos résultats montrent que le pollen collecté sur des sites distincts contient une quantité et un nombre d’allergènes différents, suggérant par là que la pollution liée au trafic routier augmente l’allergénicité du pollen d’ambroisie, ce qui pourrait contribuer à l’augmentation de prévalence de l’allergie à l’ambroisie dans la plaine lombarde.
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