L’immunothérapie spécifique peut réduire fortement le besoin en corticoïdes systémiques dans la rhinite allergique : Aasbjerg K, Torp-Pedersen C, Backer V.
Specific immunotherapy can greatly reduce the need for systemic steroids in allergic rhinitis.
dans Allergy 2012 ; DOI:10.1111/all.12023.
– Contexte :
- Plus de 400 millions de personnes dans le monde ont une rhinite allergique ce qui a un impact significatif sur la santé générale individuelle.
- La plupart des patients s’auto-médiquent à l’aide de médicaments en vente libre cependant les cas sévères nécessitent un traitement par corticoïdes locaux et/ou une immunothérapie (ITS).
- Même si les recommandations ARIA déconseillent l’utilisation de corticoïdes systémiques, ce traitement est souvent utilisé par les médecins généralistes.
– Buts :
- Évaluer l’utilisation des corticoïdes systémiques pour traiter la rhinite allergique au Danemark ainsi que le rôle de l’ITS en tant qu’alternative.
– Méthodes :
- Une étude rétrospective basée sur les données du Registre National Danois 1995-2009.
- L’utilisation de corticoïdes a été considérée si au moins une injection de corticoïdes avait été réalisée entre avril et juillet pendant au moins 3 années consécutives.
- On a tenu compte des ITS à l’aide de pollens de graminées (Phleum pratense) et de bouleau (Betula verrucosa).
– Résultats :
- Au total 39 173 personnes ont été traitées soit par ITS, soit par corticoïdes ; 93,1% ont reçu seulement des corticoïdes et 6,9 % ont reçu une ITS et/ou des corticoïdes.
- Le rapport corticoïdes/ITS était de 14/1 (P < 0,0001).
- Le nombre moyen d’injections de corticoïdes était de 1,6 dans le groupe corticoïdes seuls et de 1 dans le groupe ITS (P < 0,0001).
- Parmi les personnes traitées par ITS, 84% n’avaient pas besoin de corticoïdes après le traitement par ITS (P < 0,0001).
- Les Hazard ratios de recevoir des corticoïdes après une ITS de graminées, de bouleau ou des 2 étaient de 0,65, 0,83 et 0,72 respectivement (P < 0,0001) comparativement au groupe corticoïdes seul.
- La réduction maximale du risque a été obtenue chez les patients répondant bien au traitement après 1 à 3 ans d’ITS.
– Conclusions :
- Les injections de corticoïdes systémiques sont encore largement utilisées pour traiter l’allergie pollinique.
- L’immunothérapie spécifique peut considérablement réduire le besoin de corticoïdes.