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Un nouveau bouleau très cool pour le nez des allergiques !
jeudi 24 octobre 2002, par
De nouvelles modalités thérapeutiques de désensibilisation où d’induction de tolérance par application locale d’allergènes nécessitent la mise au point de produits allergéniques conservant la capacité de liaison aux lymphocytes T mais en diminuant la liaison aux IgE afin de ne pas avoir le risque d’une réaction allergique. Les auteurs de ce travail propose un allergène recombinant modifié du pollen de bouleau.
Un test de provocation nasal avec un dérivé recombinant de l’allergène majeur du bouleau Bet v1 entraîne peu de symptômes et une faible libération de médiateurs, par apport à l’allergène rBet v1 primitif chez des patients présentant une rhinite allergique. : Van Hage-Hamsten M, Johansson E, Roquet A, Peterson C, Andersson M, Greiff L, Vrtala S, Valenta R, Gronneberg R. Department of Medicine, Divisions of. dans Clin Exp Allergy 2002 Oct ;32(10):1448-53
Le génie génétique à partir du pollen majeur de bouleau Bet v1 a conduit à l’élaboration d’un dérivé recombinant Bet v1 qui a des capacités diminuées à lier les IgE mais avec conservation de la possibilité d’activer les cellules lymphocytaires T.
– Objectifs de l’étude : Comparer la réactivité muqueuse du dérivé rBet v1 au rBet v1 primitif dans l’optique de développer une nouvelle stratégie thérapeutique dans l’allergie aux pollens de bouleau basée sur l’induction d’une tolérance muqueuse.
– Méthodes :
* En dehors de la saison pollinique, 10 patients ayant une rhinite allergique au pollen de bouleau et un asthme modéré ont eu 4 épreuves de provocation par voie nasale dans un essai randomisé en double aveugle avec crossing-over, en employant des doses croissantes : de fragments mélangés de rBet v1, du rBet v1 modifié, du rBet v1 primitif et un diluant (albumine).
* Le liquide de lavage nasal a été collecté avant le test de provocation ainsi que 10 minutes, 4 et 2 heures après.
* Le taux de tryptase du liquide de lavage nasal ainsi que les taux d’ EPO et d’ECP ont été mesurés pour apprécier l’activité des mastocytes et des éosinophiles.
– Résultats :
* Les 10 patients tolèrent tous la plus forte dose cumulée de 8.124 microg lorsqu’ils sont stimulés par le rBet v1 modifié, 8 patients tolèrent les fragments de rBet v1 et 1 seul tolère le rBet v1 primitif.
* Aucune réaction retardée n’a été observée.
* Le taux de tryptase (pré-challenge versus 10 mn) était significativement abaissé après stimulation avec le rBet v1 modifié et les fragments de rBet v1 par rapport au r Bet v1 primitif.
* Les modifications des concentrations d’EPO et d’ECP avant le test et après 4 heures étaient plus basses pour le rBet v1 modifié, et la diminution était significativement plus importante (avant le test et après 24h) pour les fragments de rBet v1 par rapport au rBet v1 primitif.
– Conclusions : Les dérivés induisent significativement moins de symptômes et une activation moindre des mastocytes et des éosinophiles par rapport au r Bet v1 primitif lors de l’application sur la muqueuse nasale. Ces dérivés pourraient être des candidats dans le futur pour une immunothérapie basée sur l’induction d’une tolérance muqueuse locale.
Il s’agit d’un travail qui s’inscrit dans une démarche actuellement menée par de nombreuses équipes pour mettre au point de nouveaux allergènes issus du génie génétique, permettant de conserver les propriétés immunologiques de ces allergènes sans en avoir les inconvénients, c’est à dire des allergènes ne pouvant plus se fixer sur les IgE.
Ces nouveaux produits permettront une désensibilisation sans avoir le risque d’entraîner une réaction allergique.
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