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Immunoglobulines IV à fortes doses : une voie thérapeutique de la dermatite atopique sévère.
vendredi 12 avril 2002, par
Cette équipe anglaise a fait une revue de cas de dermatite atopique traités par de fortes doses d’immunoglobulines par voie intra-veineuse. Il s’agit de formes graves de cette pathologie résistantes aux traitements classiques.
Revue concernant le traitement de la dermatite atopique par de fortes doses d’immunoglobulines par voie intra-veineuse.
S. Jolles dans Clinical and Experimental Dermatology Volume 27 Issue 1 Page 3 - January 2002
La dermatite atopique répond généralement bien aux topiques cutanés, cependant, un petit nombre de patients ne sont pas soulagés malgré des traitements plus efficaces. De fortes doses d’immunoglobulines IV, qui sont utilisées dans un nombre croissant d’indications dermatologiques, ont été proposées avec succès dans un petits nombres d’études non contrôlées et de cas. Le mode d’action se fait au travers de mécanismes immunomodulateurs sans les effets secondaires des corticostéroïdes et des immunosuppresseurs.
Nous avons collecté trente-deux patients traités par de fortes doses d’immunoglobulines IV, le but de cette revue est de pratiquer une évaluation critique des données actuelles. Les données ont été collectées à partir d’une recherche Medline sur la littérature anglaise publiée de 1996 à 2001 concernant la dermatite atopique et les immunoglobulines IV.
Pris dans leur ensemble, une amélioration a été observée chez 61% des patients atteints de dermatite atopique traités par de fortes doses d’immunoglobulines IV. Les adultes répondent moins bien (48%) que les enfants (90%) et la réponse dure plus longtemps chez ces derniers. Les thérapies conjuguées sont plus efficaces chez l’adulte que la monothérapie (59% vs 0 %), sachant que la monothérapie est efficace chez 90% des enfants.
Les fortes doses d’immunoglobulines IV apparaissent représenter une voie thérapeutique potentielle sûre pour les cas réfractaires de dermatite atopique, particulièrement chez l’enfant, mais devraient faire l’objet d’évaluations plus poussées dans le cadre d’essais contrôlés en double-aveugle contre placebo.
Cette revue est intéressante dans la mesure où elle insiste sur une voie thérapeutique dénuée d’effets secondaires pour traiter les formes graves réfractaires de dermatite atopique. Par contre, nous ne disposons pas d’élément concernant le bilan que ces patients avaient pu subir : recherche d’une allergie alimentaire par exemple. Nous restons là très symptomatiques.
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