Réactions récurrentes aux aliments chez les enfants dans un service d’urgences pédiatriques. : M. Vetander, D. H. Ly, N. Håkansson, G. Lilja, C. Nilsson, E. Östblom, M. Wickman, A. Bergström.
dans Clinical & Experimental Allergy, 2014 (44) 113–120.
– Introduction :
- Les données sur les réactions alimentaires répétées dans un département d’urgences pédiatriques sont fragmentaires.
– Objectif de l’étude :
- Il a été d’étudier l’incidence et les facteurs de risque potentiels liés à des consultations répétées pour des réactions allergiques alimentaires chez des enfants ayant eu une consultation précédente en urgence pour des réactions d’origine alimentaire.
– Matériel et Méthode :
- Un total de 358 enfants ayant eu une consultation aux urgences dans un hôpital pédiatrique à Stockholm pour des réactions d’origine alimentaire en 2007 a été étudié par rapport à la récidive de ces réactions jusqu’en juin 2010.
- Une analyse statistique de type Cox a été utilisée pour évaluer le risque relatif.
– Résultats :
- Un total de 80 enfants a eu 116 consultations en urgence sur une période de 873 patient-années, avec une incidence calculée de 9 pour 100 patient-années.
- La connaissance d’une allergie alimentaire avant la visite aux urgences en 2007 augmente le risque de nouvelles consultations aux urgences (RR : 2.30, IC95% : 1.35-3.94).
- La prescription d’adrénaline auto injectable avant augmente également le risque (RR : 2.02, IC95% : 1.17-3.49).
- 21% des enfants ont eu plus de réactions sévères lors de la nouvelle consultation aux urgences, 38% une réaction moins importante et 41% des réactions de sévérité comparable.
- Cependant, parmi les 44% de patients avec une réaction de sévérité identique ou moins importante lors de cette re-consultation, un traitement précoce par adrénaline a créé un biais dans la classification de la sévérité de la réaction.
– Conclusion :
- La connaissance préalable d’une allergie alimentaire et la prescription préventive d’adrénaline auto injectable sont des facteurs de risque significatifs de refaire une réaction conduisant à un retour aux urgences pédiatriques pour nouvelle allergie alimentaire.
- Ces résultats montrent que la sévérité de la réaction ne peut pas être prédictive de la sévérité d’une reprise accidentelle alimentaire.