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Nouvelle recette pour les allergiques à l’œuf : tu mélanges les tests cutanés, les IgEs et les IgG4s et tu sais si t’es allergique ou pas.
vendredi 7 février 2014, par
Le rapport IgE/IgG4 spécifiques de l’ovalbumine peut améliorer la prédiction d’une tolérance de l’œuf cuit et non cuit chez l’enfant allergique à l’œuf. : M Vazquez-Ortiz1,*, M Pascal2, R Jiménez-Feijoo1, J Lozano1, MT Giner1, L Alsina1, MA Martín-Mateos1, AM Plaza1
dans Vol. 44 Issue 2
Clinical & Experimental Allergy
– Introduction :
- Des indicateurs prédictifs du développement d‘une tolérance à l’œuf cuit ou cru sont nécessaires dans la prise en charge des patients allergiques à l‘œuf.
– Objectif de l’étude :
- Il a été de comparer la performance diagnostique de différents tests immunologiques en relation avec une allergie à l’œuf versus une tolérance.
– Matériel et Méthode :
- Des enfants âgés de 5 à 18 ans ayant un diagnostic d’allergie immédiate à l’œuf IgE médiée ont été recrutés de façon prospective.
- Tous ont suivi un régime d’éviction de l’œuf.
- Des test cutanés en prick et des dosages d’IgE spécifiques à l’ovalbumine, ovomucoïde et blanc d’œuf, et IgG4 spécifiques de l’ovalbumine et de l’ovomucoïde ont été réalisés.
- A l’aide de tests de provocation à l’œuf cuit ou cru, les enfants ont été classés comme :
- allergique à l’oeuf cuit (CEA, n= 50)
- tolérant à l’oeuf cuit (CET, n = 35),
- allergique à l’oeuf non cuit (UEA, n = 64)
- ou tolérant l’œuf (UET, n = 21).
- Les statistiques ont comparé :
- CEA versus CET
- et UEA versus UET.
- Une analyse multi variée et régression logistique a été réalisée avec analyse des tests en relation avec CEA et UEA.
- Le point de décision négatif a été défini par des valeurs seuils ayant une sensibilité de 95%.
- Résultats :
- Le taux d’IgG4 à l’ovalbumine est un facteur indépendant de protection d’une allergie à l’œuf non cuit.
- Pour identifier les patients ayant une forte probabilité de tolérance de l’oeuf, le rapport IgE/IgG4 spécifique de l’ovalbumine semble être meilleur que les prick-tests et les IgEs, en particulier chez les enfants ayant une taux d’IgE spécifiques à l’ovalbumine < 1.9 kU/L (pour UEA) et < 2.12 kU/L (pour CEA).
- Le meilleur rapport pour guider le test de provocation est un rapport IgE ovalbumine/IgG4 ovalbumine au dessous de 2.49 pour l’œuf cuit et de 1.45 pour l’œuf non cuit, qui est associé à une probabilité de tolérance respectivement de 89.5% et 80% (rapports de vraisemblance négatif de 0,08 et 0,06).
- Ces seuils identifient correctement comme tolérant un supplément de 23% et 14% d’enfant avec des TPO négatifs respectivement à l’œuf cuit et non cuit par rapport aux seuils de décision négatifs d’IgEs.
- De façon supplémentaire, les prick-tests tendent à être plus performant que les IgEs seul pour prédire la tolérance à l’oeuf cuit ou non cuit pour respectivement des IgE spécifiques ovomucoïde < 0.92 kU/l et IgE ovalbumine < 1.37 kU/L
– Conclusion :
- Le taux d’IgG4 ovalbumine est un facteur indépendant prédictif du développement d’une tolérance à l’œuf non cuit.
- Le rapport IgE ovalbumine/ IgG4, suivi des prick-tests semblent être meilleur que les IgEs pour identifier les enfants allergiques à l‘œuf ayant une forte probabilité de tolérance de l’oeuf cuit et non cuit lors du suivi.
Les auteurs ont recherché des marqueurs prédictifs du résultat d’un TPO à l’œuf cuit ou non cuit chez des enfants initialement allergiques à l’oeuf et réalisant une éviction de l’oeuf.
Plus que les IgEs, les tests cutanés mais surtout le rapport IgE/IgG4 permet de déterminer avec le plus de chance les enfants tolérants l’oeuf cru ou cuit.
Tous les allergologues rêvent d’avoir un test fiable permettant, lors du suivi de patients ayant une allergie alimentaire, de savoir à quel moment ils ont acquis une tolérance.
On sait que le taux des IgEs n’est pas suffisant de même que les tests cutanés.
Dans ce travail, les auteurs ont démontré que c’est le rapport IgE/IgG4 à l’ovalbumine (protéine thermolabile) qui semble le plus prédictif de l’acquisition d’une tolérance à l’œuf non cuit.
Comme d’habitude il faudra attendre que ce résultat soit validé par d’autres études avant d’appliquer ce résultat dans le suivi de nos patients.
Et bien entendu, à ce moment là espérer que le dosage des IgG4 spécifiques puissent être fait en routine.
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