Raconte moi ton asthme ; je te dirai combien tu coûtes !

mardi 29 octobre 2002 par Dr Jean-Charles Bonneau2155 visites

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Raconte moi ton asthme ; je te dirai combien tu coûtes !

Raconte moi ton asthme ; je te dirai combien tu coûtes !

mardi 29 octobre 2002, par Dr Jean-Charles Bonneau

L’asthme coûte cher en terme financier et humain ; appréhender la maladie dans son ensemble s’impose pour le choix du traitement en s’appuyant sur des définitions précises !

Le coût de l’asthme aux Etats -unis : Anne L. Fuhlbrigge, Robert J. Adams, Theresa W. Guilbert, Evie Grant, Paula Lozano, Susan L. Janson, Fernando Martinez, Kevin B. Weiss and Scott T. Weiss
Channing Laboratory, Department of Medicine, Brigham and Women’s Hospital and Harvard Medical School, Boston, Massachusetts ; Department of Medicine, The University of Adelaide, The Queen Elizabeth Hospital Campus, Woodville, South Australia, Australia ; University of Arizona, Respiratory Sciences Center, Tucson, Arizona ; Center for Healthcare Studies, Northwestern University, Chicago, Illinois ; Center for Health Studies, Group Health Cooperative of Puget Sound, and Department of Pediatrics, University of Washington, Seattle, Washington ; and Departments of Community Health Systems and Medicine, University of California, San Francisco, California dans American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine Vol 166. pp. 1044-1049, (2002)

L’asthme impose une charge croissante pour la société en terme de morbidité, qualité de vie, et coûts de soins.

Quoique les programmes de surveillance sponsorisés par l’état fédéral fournissent des estimations sur la prévalence de l’asthme, ces études ne sont pas destinées à apprécier le coût de l’asthme par le biais des rapports sur l’incidence de la maladie. Nous cherchions à caractériser le coût de l’asthme aux Etats-Unis.

Cette étude était basée sur une surveillance téléphonique familiale randomisée et croisée destinée à identifier les patients adultes et les parents d’enfants avec un asthme en cours.

Le coût global de l’asthme était constituée de trois composants :
* coût des symptômes immédiats (dans les quatre premières semaines),
* évaluation des symptômes au long cours( plus d’un an)
* et retentissement fonctionnel ( limitation de l’activité).

Utilisant ce système ,
* seuls 10,7% des individus ayant un asthme intermittent modéré ont été classés comme ayant un coût global important pour leur maladie asthmatique,
* et 77,3% avec un asthme modérée à sévère permanent.

Ces résultats suggèrent qu’une majorité de la population des Etats -unis présentant un asthme permanent, plutôt que modéré intermittent, coûte cher !

De plus, la discordance entre les types et la distribution des symptômes rapportés par les personnes suggèrent que l’estimation exacte de l’impact de l’asthme est fonction de la perception du programme de prévention et d’éducation nationale de l’asthme.

Rentrer dans l’enquête les symptômes diurnes ou nocturnes récents isolées sous-évaluent la charge de l’asthme et peut conduire à des traitements inadéquats de l’asthme en se basant sur les recommandations de bonne pratique clinique nationales.


De toute évidence , un asthme sévère coûte plus cher globalement à la société dans tous les domaines ; mais ,il est clair qu’il faut privilégier un traitement adapté à la gène en dehors du contexte de la dernière crise en appréciant la gêne au long cours.

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