Exposition cutanée ou respiratoire aux allergènes de l’arachide chez la souris et impact sur l’exposition ultérieure par voie orale. :
Wavrin S. · Bernard H. · Wal J.-M. · Adel-Patient K.
INRA, UR496 Immuno-Allergie Alimentaire, CEA/IBiTeC-S/SPI, CEA de Saclay, Gif-sur-Yvette, France
dans Int Arch Allergy Immunol 2014 ;164:189-199
(DOI:10.1159/000363444)
– Introduction :
- Des données récentes suggèrent que l’exposition non digestive peut conduire à une sensibilisation aux allergènes alimentaires.
– Objectif de l’étude :
- Il a été :
- d’évaluer l’impact immunologique d’une exposition cutanée ou respiratoire aux protéines de l’arachide sur un épithélium non altéré
- et d’étudier les effets d’une telle exposition lors de l’administration ultérieure d’arachide.
– Matériel et Méthodes :
- Des souris BALB/cJ ont été exposées à Ara h 1 purifié ou à des extraits d’arachide grillée non dégraissés (PE) par simple dépose de solutions allergéniques :
- sur une peau non altérée
- ou dans les narines.
- L’exposition a été réalisée 6 fois à une semaine d’intervalle.
- Ces souris pré-exposées ont alors reçues l’administration intra-gastrique de PE :
- seul
- ou en présence de l’adjuvant des Th2 muqueux, la toxine cholérique.
- Les réponses spécifiques, humorales et cellulaires, ont été évaluées durant la réalisation du protocole.
– Résultats :
- L’exposition, à la fois cutanée et respiratoire, conduit à la production d’IgG1 spécifiques.
- La production locale et systémique d’IL5 et d’IL13 est également mise en évidence, démontrant l’activation spécifique des cellules Th2.
- Cet effet est dose dépendant et plus efficace par la voie respiratoire.
- De plus, cette pré-exposition conduit à la production d’IgE spécifiques après gavage avec des PE, indépendamment de la présence de la toxine cholérique.
– Conclusion :
- L’exposition cutanée et respiratoire à l’arachide induit un priming des Th2 chez la souris.
- De plus la pré-exposition favorise la future sensibilisation par la voie digestive sans l’utilisation d’un adjuvant.
- Il est ainsi proposé un nouveau modèle expérimental de sensibilisation alimentaire sans adjuvant qui peut refléter de façon réaliste le mode d’exposition des enfants.
- Ces résultats suggèrent également qu’une exposition non digestive à l’arachide peut minimiser des risques élevés ultérieurs chez les enfants, même chez ceux qui non pas une peau lésée, en réduisant la sensibilisation allergique à cet allergène alimentaire majeur.