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Un nouveau traitement pour l’asthme... du cobaye pour l’instant ! !
vendredi 15 novembre 2002, par
Les connaissances de plus en plus précises des mécanismes de l’inflammation permettent de comprendre les facteurs qui déclenchent à l’échelon moléculaire cette inflammation. Les cliniciens sont souvent frustrés par l’absence de retombées pratiques en terme thérapeutique. D’où l’intérêt de cette très belle étude…
Effets de la genisteine, un inhibiteur des tyrosines kinases, dans un modèle d’asthme chez le cobaye. : Duan W, Kuo IC, Selvarajan S, Chua KY, Bay BH, Wong WS. Department of Pharmacology, National University of Singapore, Singapore dans Am J Respir Crit Care Med 2002 Oct 24
La cascade des protéines kinases joue un rôle majeur dans l’activation des cellules inflammatoires.
– Le but de cette étude est d’étudier les effets de la genisteine, un inhibiteur d’action large des protéines kinases, sur l’inflammation bronchique dans un modèle in vivo chez des cobayes asthmatiques.
– Les cobayes ont été activement sensibilisés par des injections intra-péritonéales d’ovalbumine. Les aérosols d’ovalbumines induisent une broncho-constriction chez l’animal conscient d’une façon dose-dépendante.
– La genisteine (15 mg/kg administré en intra-péritonéale) inhibe la broncho-constriction induite par l’ovalbumine mais pas celle induite par l’histamine ni par la métacholine.
– De plus, la genisteine réduit significativement le taux des éosinophiles totaux et des éosinophiles du liquide de lavage broncho-alvéolaire après stimulation par l’ovalbumine, et diminue de façon marquée l’hyper-réactivité bronchique induite par l’ovalbumine lors de l’inhalation de métacholine.
– L’analyse en immunoblot des lysats pulmonaires à partir de cobaye pré-traités par genisteine, montre que la phosphorylation des tyrosines induite par l’epidermal growth factor est inhibée par la genisteine.
– Ces résultats impliquent que l’inhibition de la cascade d’activation dépendante des tyrosines kinases peut avoir un intérêt thérapeutique dans le traitement de l’inflammation allergique des voies respiratoires.
Cette étude est donc intéressante puisqu’elle ouvre des perspectives thérapeutiques dans le traitement de l’inflammation allergique à un niveau d’action très pointu puisqu’il s’agit du mécanisme clé de l’activation à l’échelon membrannaire.
Il est encore trop tôt pour espérer un traitement rapide chez l’homme mais on peut toujours rêver…s’il est démontré l’absence d’effets indésirables car ce médicament risque contrarier beaucoup d’autres mécanismes d’activation dépendants des cytokines.
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