Les suédoises sont jolies, asthmatiques et allergiques : vive la Suède !

mardi 26 novembre 2002 par Dr Stéphane Guez3042 visites

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Les suédoises sont jolies, asthmatiques et allergiques : vive la Suède !

Les suédoises sont jolies, asthmatiques et allergiques : vive la Suède !

mardi 26 novembre 2002, par Dr Stéphane Guez

La fréquence de l’asthme reste difficile à apprécier avec souvent des données un peu anciennes réalisées dans des pays non Européens. Des études actuelles sont donc nécessaires pour actualiser ces données, et chiffrer au mieux l’incidence de cette affection et pour préconiser des mesures de santé publique.

Fréquence et facteurs de risque de l’asthme chez des enfants scolarisés : un suivi sur 2 ans dans le cadre de l’ Etude des Maladies Respiratoires Obstructives du Nord de la Suède. : E. RöNMARK, M. PERZANOWSKI, T. PLATTS-MILLS, B. LUNDBäCK dans Respiratory Medicine p 1006-1013, Volume 96, Number 12, December 2002

Les études sur l’incidence de l’asthme sont encore limitées.

Une étude longitudinale de l’asthme dans une école a été débutée dans le nord de la Suède en 1996. L’incidence de l’asthme et les facteurs de risque associés ont été étudiés sur une période de 2 ans.

L’étude a débuté par un questionnaire auprès des parents, le questionnaire de l’étude ISAAC avec des questions supplémentaires, et par un prick test.

La cohorte de 3525 enfants, âgés de 7 à 8 ans au début de l’étude, a été suivie pendant 1 et 2 ans, par l’utilisation des mêmes questions.

Le nombre de répondeurs chaque année a été de 97%.

 Résultats :
* La fréquence cumulée de l’asthme diagnostiqué par un médecin était de 1,7%, 0,9/1000/an la première année, et de 0,8/1000/an la deuxième année.
* La fréquence cumulée du sifflement bronchique était de 6,3%, et celle de l’utilisation fréquente ou quotidienne de traitements pour l’asthme de 2,1%.
* Les facteurs de risque significatifs pour un asthme étaient un test cutané positif, OR 5.65 (3.10-10.25) ; une rhinite, OR 3.53 (1.80-6.90) ; un eczéma, OR 2.19 (1.26-3.82) ; des antécédents familiaux d’asthme OR 2.83 (1.75-4.56) ; un faible poids de naissance OR 3.38 (1.61-7.54) ; des infections respiratoires OR 2.12 (1.24-3.63) ; et une mère qui fume OR 2.00 (1.07-3.73).

En résumé, l’incidence de l’asthme pendant ces 2 années après l’âge de 7 ans était élevée, presque de 1/100/an. L’allergie a été le facteur de risque le plus important mais d’autres facteurs sont également importants.


Cette étude confirme l’incidence toujours élevée de l’asthme. Mais on note une discordance entre « l’asthme réel » et les « sifflements bronchiques » dont l’incidence est plus élevée !.

Doit-on pour autant parler d’asthme dés qu’il y a sifflements ?

Cette notion, classique dans les études épidémiologiques, est toujours perturbante car il est indéniable qu’il existe un biais avec une surestimation de l’asthme. Ces études par questionnaire, même validé, ne sont pas totalement convaincantes.

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