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L’allergie au Parlement !
jeudi 16 octobre 2003
Ce n’est pas tous les jours que nos députés s’intéressent aux allergies et à leur retentissement sur la vie de chacun. Ce 13 octobre dernier, c’est M. Lang Pierre ( Union pour un Mouvement Populaire - Moselle ) qui a interpelé notre ministre de la santé à ce sujet :
"Le constat est inquiétant en France, la rhinite allergique, liée aux pollens, touche 7,5 % des enfants, 17 % des adolescents et 31 % des adultes [...] (concernant les allergies alimentaires) le nombre de formes sévères d’anaphylaxie aurait été multiplié par cinq en France entre 1982 et 1995. [...] Inclure les allergies dans les grands objectifs de santé publique paraît d’autant plus justifié qu’il s’agit d’un domaine où la prévention est particulièrement efficace.[...]"
M. Lang, merci de ce très juste et très vrai discours. Voici la réponse de M. le ministre de la santé :
"Les allergies constituent pou les pouvoirs publics un problème majeur de santé publique qui touche de façon transversale de nombreuses spécialités comme la pneumologie, l’oto-rhino-laryngologie, la gastro-entérologie, l’ophtalmologie, la dermatologie et la réanimation. Le plan « santé et environnement » constitue un dispositif fondamental de lutte contre les allergies en ciblant les facteurs de risque environnementaux (aéro-allergènes, tabagisme, pollution atmosphérique, particules diesel, etc.), responsables ou déclenchant l’allergie oculaire, la rhinite allergique, l’asthme allergique, et des chocs anaphylactiques. En ce qui concerne les trophallergènes et les manifestations allergiques qu’ils déterminent (allergies digestives, allergies respiratoires croisées, chocs anaphylactiques, etc.), l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), à la demande des pouvoirs publics, a mis en place en mars 2003 un « réseau d’allergovigilance des aliments » ; ce réseau établit la dimension « santé publique » du problème, en étudie les aspects réglementaires actuels, compare les stratégies de surveillance existant à l’étranger, et en déduit des propositions d’orientation en prévention primaire, secondaire et tertiaire pour la France. Par ailleurs, un centre d’investigation clinique et biologique pour les allergies alimentaires (CICBAA) a été créé en janvier 2001 sur l’initiative de 260 allergologues et est coordonné par le CHU de Nancy ; il tient à jour un registre national des accidents les plus sévères d’allergie alimentaire. Il travaille en liaison étroite avec l’AFSSA et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Enfin, le Programme national nutrition santé (PNNS) développe des actions dans le domaine des allergies alimentaires et un guide sur le sujet doit paraître en 2003. S’agissant des allergies médicamenteuses, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) collige et centralise l’ensemble des informations recueillies par les 30 centres régionaux de pharmacovigilance."
Bref, ce que j’en retiens c’est que ce qui est en place et qui est l’initiative d’agences de façon individuelles ou d’associations d’allergologues suffit à notre ministre pour répondre au problème des allergies.
Je comprends sa réponse comme ainsi : mesdames et messieurs les allergologues débrouillez vous tous seuls ce que vous faites est largement suffisant. Dommage q’un ancien pédiatre ne se sentent pas plus concerné par une maladie qui frappe plus d’un quart des enfants Français...
Voir en ligne : Question au parlement numéro 18271
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