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Rhinite allergique saisonnière : un problème de santé publique.
mardi 11 juin 2002, par
Cette étude française montre l’importance de la rhinite allergique saisonnière, tant du point de vue de sa prise en charge que de son retentissement sur la qualité de vie.
ERASM (Enquête sur la Rhinite Allergique Saisonnière en Médecine générale), une enquête pharmaco-épidémiologique sur la gestion de la rhinite saisonnière en Médecine générale en France. : P. Demoly1, F.-A. Allaert2, M. Lecasble3, PRAGMA dans Allergy Volume 57 Issue 6 Page 546 - June 2002
– CONTEXTE. La gestion actuelle de la rhinite saisonnière allergique reste encore peu connue, bien que cette pathologie soit très fréquente. Cette enquête (printemps 2000) a eu pour but d’évaluer le retentissement de la rhinite allergique saisonnière sur la vie quotidienne des patients et d’étudier leur prise en charge en médecine de ville en France.
– METHODES. Un total de 1321 médecins généralistes ont enrôlé 3026 patients consultant pour une exacerbation printanière de leur rhinite allergique. Les médecins et les patients devaient remplir un questionnaire sur la rhinite allergique.
– RESULTATS. Ces patients consultaient en moyenne leur médecin deux semaines et demie après le début des symptômes. Ils étaient gênés en moyenne 6 jours par semaine et 2 mois par an. Les symptômes excédaient largement la sphère ORL, avec des atteintes oculaires (51,7%), d’irritation pharyngée (39%), de toux (30,8%) ou de gêne respiratoire (17,9%). 79,2% de ces patients présentaient un handicap dans leur activité professionnelle et 91,8% dans la vie de tous les jours. 55% de ces patients connaissaient les allergènes auxquels ils étaient allergiques ; seulement 11,1% avaient pratiqué des examens biologiques et 10,3% ont consulté ultérieurement un spécialiste (pour la plupart un Allergologue). Les médicaments prescrits étaient : anti-histaminiques per os (92,4%) et corticoïdes nasaux (45,2%). En moyenne, la prescription était faite pour une durée de six semaines. 79% des patients considéraient que l’information qu’ils avaient reçue était adaptée et facile à comprendre, mais, 58,2% des patients auraient aimé plus d’informations.
Cependant, seulement 54,7% des patients observaient scrupuleusement la prescription du médecin et 44% avaient recours fréquemment à l’automédication.
– CONCLUSIONS. La rhinite allergique saisonnière représente un réel problème de santé publique en raison de l’augmentation de sa fréquence, mais également par l’altération de la qualité de vie et de la perte de la productivité au travail ou à l’école. Le médecin généraliste est au premier plan, c’est lui qui assure le diagnostic, apporte un traitement et information suffisante dans la grande majorité des cas.
Au risque de paraître sévère, mais c’est dans un but constructif, je ne trouve pas que la rhinite allergique saisonnière soit bien prise en charge en première intention. Trop de prescriptions de corticoïdes retard encore. Et surtout la plupart du temps, la composante respiratoire est oubliée, ainsi, que le conseil de consulter un Allergologue. Trop nombreux sont les patients qui consultent l’Allergologue de leur propre chef et qui traînent un asthme pollinique.
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