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Cycle de l’acoustique nasal.
vendredi 9 mai 2003, par
Le test de provocation nasale est un exercice difficile nécessitant la prise en compte de tous facteurs avant de donner une interprétation pertinente. Ici, les auteurs étudient le cycle nasal par rhinomanométrie et rhinométrie acoustique, élément à bien connaître car il peut intervenir en plus ou en moins lors d’un test de provocation.
Évaluation du cycle nasal par rhinométrie acoustique et rhinomanométrie. : Zhi Li Huang, MB, MSCa Kee Leong Ongb Sze Yi Gohb Han Lim Liewb Kian Hian Yeoh, FACS, FRCS (EDIN)a De Yun Wang, MD, PhDa aDepartment of Otolaryngology (Drs Huang, Yeoh, and Wang), Faculty of Medicine, the National University of Singapore Singapore, Singapore
bUndergraduate Class (Mrs Leong, Goh, and Liew), Faculty of Medicine, the National University of Singapore, Singapore, Singapore dans Otolaryngology- Head an Neck surgery April 2003 • Volume 128 • Number 4
– OBJECTIF. Nous avons cherché à évaluer le type, la durée et l’amplitude du cycle nasal ainsi que sa réponse à un décongestionnant nasal.
– MÉTHODE. Dix adultes volontaires ont subi deux tests (avec ou sans pulvérisation nasale à 0,1% de xylométazoline) lors de deux examens consécutifs par rhinomanométrie et rhinométrie acoustique toutes les 10 minutes sur 6 heures.
– RESULTATS.
* Nous avons pu observer lors de chaque mesure une fluctuation spontanée au niveau de la zone de rétrécissement maximal, pour le volume et pour les résistances nasales (inspiration et expiration).
* Nous avons pu voir une corrélation négative significative entre les deux filières nasales chez 5 sujets par rhinomanométrie et chez 2 sujets par rhinométrie acoustique mais qui n’était plus détectable après pulvérisation nasale de xylométazoline.
– CONCLUSION. Une fluctuation spontanée de la fonction nasale a été mise en évidence toutes les 10 minutes avec un type, une fréquence et une amplitude irréguliers. Le cycle nasal classique n’est pas un phénomène universel, qui peut être aboli par l’application de décongestionnant.
Il s’agit d’une étude intéressante dans la pratique de l’Allergologie praticienne, plus particulièrement pour la pratique du test de provocation.
Toutefois, l’étude a été opérée sur un petit échantillon de sujets volontaires normaux. Il s’agit donc là d’un échantillon vraiment peu important. Le sujet mériterait donc une exploration plus vaste sur un plus grand nombre de sujets.
Les résultats montrent, qu’en tous points, le cycle nasal est irrégulier.
Ce cycle serait donc propre à chaque individu même normal, c’est à dire sans pathologie de la sphère nasale.
Ainsi, avant de pouvoir comparer les cycles nasaux des sujets normaux et de ceux atteints d’une quelconque rhinite, allergique ou non, il y a un énorme fossé.
Dans le cadre du test de provocation nasal, on voit que ce cycle nasal introduit un facteur aléatoire de plus dans l’interprétation des résultats.
Enfin, le fait que le cycle nasal soit aboli par un vasoconstricteur démontre qu’il est dépendant d’un phénomène vasomoteur.
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