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Aide les parents de l’enfant asthmatique et celui-ci comprendra...
jeudi 15 mai 2003, par
Nous le savons, traiter l’enfant asthmatique n’est pas chose aisée. En effet, il faut faire prendre conscience à l’enfant de sa maladie, mais, il faut aussi convaincre les parents. L’enfant est malléable et soumis à la volonté des parents. L’éducation de l’enfant asthmatique et de ses parents doit s’inscrire dans une relation d’aide.
Perception par les parents de l’asthme de leurs enfants : Gestion de la maladie et usage des médicaments. : Peterson-Sweeney K, McMullen A, Yoos HL, Kitzman H. SUNY College at Brockport, and University of Rochester School of Nursing, New York dans J Pediatr Health Care 2003 May-Jun ;17(3):118-25
– INTRODUCTION.
* Le traitement approprié de l’asthme dépend d’une évaluation exacte par les parents et les enfants et dans la communication opportune dans le cadre d’une relation d’aide.
* Ces actions parentales peuvent être affectées par la compréhension de la gestion de l’asthme et de leur intérêt pour les médicaments devant être prescrits.
* Cette étude rapporte l’expérience qu’ont les parents avec leurs enfants asthmatiques, particulièrement leurs croyances, leurs connaissances et leurs attitudes quant à la gestion de l’asthme y compris l’usage des médicaments.
– METHODES.
* Les données utilisées provenaient d’une étude d’investigation concernant les attitudes des parents et leurs croyances à propos du recours aux médications anti-inflammatoires dans l’asthme de l’enfant.
* Ces résultats qualitatifs proviennent d’entretiens en face à face qualitatif de 18 parents d’enfants âgés de 2 à 18 ans issus de diverses races ou classes socio-économiques et qui représentaient tout l’éventail de sévérité de la maladie.
– RESULTATS.
* Huit principaux thèmes concernant le domaine de la gestion de l’asthme et de son traitement ont été identifiés :
** « Je connais mon enfant »,
** « essai et erreur »,
** « association »,
** « besoin d’éducation »,
** « négociation de la responsabilité »,
** « négociation du mode administration des médicaments »,
** « préférences »
** et « le rapport bénéfice/risque ».
– DISCUSSION.
* Ces thèmes mettent en évidence les besoins des parents en ce qui concerne un partenariat de soutien pour la gestion de l’asthme de leurs enfants, aussi bien que leur besoin en une éducation continue à l’asthme.
* Les parents exprimaient également une inquiétude quant aux effets adverses des traitements anti-inflammatoires mais confirmaient l’importance du contrôle des symptômes de l’asthme.
* En se basant sur nos constatations, la modification de pratiques systématiques est recommandée pour donner régulièrement l’opportunité d’une éducation à l’asthme aux parents et aux enfants dans des structures éducatives adaptées.
Cette étude montre toute l’ambiguïté de la prise en charge de l’enfant asthmatique.
Ainsi, si les parents sont parfaitement conscients de l’importance du contrôle des symptômes, ils continuent à avoir des craintes quant aux traitements corticostéroïdes. Ces craintes sont alimentées par cet inconscient collectif démoniaque que porte les corticoïdes inhalés.
Le risque fréquent est de voir les parents diminuer la posologie du corticostéroïde inhalé, tout en niant l’avoir fait. Il est donc important de vérifier les quantités de médicaments réellement utilisées.
Devant tout asthme de l’enfant qui n’évolue pas correctement, c’est la première chose à chercher plutôt que d’imputer le déséquilibre de la maladie à des causes improbables.
Pour réussir l’objectif du traitement adéquat, le partenariat entre le médecin et la famille doit s’établir dans le cadre d’une relation d’aide selon C. Rogers. C’est dire qu’il ne faut pas confondre ce type de relation avec une relation d’assistanat.
La relation d’aide comprend l’information sur la maladie et le traitement, les modalités d’action en fonction du degré de gravité de la maladie asthmatique. On doit toujours laisser le champ libre à l’intervention autonome. Les parents doivent avoir en main un plan d’action établi en coopération avec le médecin. A chaque symptomatologie doit correspondre une action précise. Et non pas, un coup de fil au médecin.
Ensuite, consultation après consultation, le médecin pratique un debriefing avec les parents. Ainsi, peu à peu les parents s’aguerrissent, l’enfant est confiant, il abordera l’adolescence plus sereinement.
Il faut toujours avoir à l’esprit que c’est durant l’enfance que l’on prépare l’adolescent à prendre en charge sa maladie et non pas à la nier.
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