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Afpada - Etudes et patients
jeudi 10 juillet 2003, par ,
Michèle Lamirand nous communique ce texte au sujet des "études médicales" et de leur caractère parcellaire. C’est malheureusement vrai : les études qui sont médiatisées sont celles qui choquent, qui dérange l’ordre établi et bien souvent elles sont démenties par d’autres études forcément moins médiatiques. En 2002, nous avons eu droit au supposé effet protecteur des animaux et aux méfaits supposés de l’allaitement : nous avons alors sur ce site réalisé des dossiers de synthèse pour faire le point. C’est notre idée de l’information.
Les études et le patient
A l’automne 2002, il s’est fait une large communication sur une étude américaine qui parle d’une protection future des allergies par la proximité d’animaux domestiques présents dès les premières semaines de vie du nourrisson et durant une année.
Le résultat est observé par tests cutanés et examens sériques vers les 6/7 ans de l’enfant.
Comme nous connaissons bien notre pathologie (l’atopie), comme nous savons que, souvent, pour nous les « études » ne sont que parcellaires et liées à plusieurs paramètres (détermination du chercheur, sortie des processus de la pathologie, obligation de publier…) nous avons tenté de comprendre la logique de cette « étude ».
Impossible ! ce qui est proposé est tellement tarabiscoté, que les publications françaises elles-mêmes n’ont pas pu décrypter les données avec le même sens !
Alors, nous vous disons :
– nous, patients, nous n’acceptons pas toutes les publications médicales,
– nous, patients atopiques, nous connaissons la complexité, la chronologie, les interférences de notre pathologie.
– Nous sommes tout à fait en accord avec les immunologistes qui expliquent l’augmentation des symptômes atopiques par l’inadaptation du système immunitaire à la disparition des maladies infectieuses et au sur-développement de l’hygiène.
– Qu’en est-il des animaux domestiques ? Et bien la sensibilisation suit le chemin de cette inadaptation : avec les animaux, le système immunitaire du petit atopique est fortement stimulé dans le sens d’une activité Th2. Et il ne « s’en sort » pas. De plus il semble que cette suractivité aggrave les allergies coexistantes.
– Ceci n’était pas le cas il y a 50 ans : à cette époque les petits enfants eczémateux se voyaient principalement dans les fermes. Ces fermes, fonctionnant sur le modèle ancien (basse-cour, vaches, chèvres, chevaux, fumier, tombereaux tout crottés…) mettaient le système immunitaire en contact avec des allergènes, mais aussi avec une multitude de bactéries. Avec ces bactéries très nombreuses et variées auxquelles s’ajoutait la rencontre avec les maladies infantiles, l’enfant atopique construisait son immunité dans le bon sens, celui d’une prédominance des lymphocytes Th1.
– Dans l’étude en question, 43,23 % des enfants sont sortis rapidement de cette étude. Pourquoi ?
Conclusion
En matière d’étude, la prudence est de mise.
Ce texte a été également signé initialement par Caroline Morice de l’association des polyallergiques.
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