Le saint citial protecteur des allergiques ?

lundi 25 août 2003 par Dr Alain Thillay1703 visites

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Le saint citial protecteur des allergiques ?

Le saint citial protecteur des allergiques ?

lundi 25 août 2003, par Dr Alain Thillay

Si on connaît bien le facteur de risque que représente l’infection à virus respiratoire syncitial (VRS) sur les sifflements thoraciques, la relation VRS et sensibilisation IgE médiée reste très discutée. Dans cette étude rétrospective, les auteurs cherchent à mettre en exergue une relation positive ou négative entre VRS et sensibilisation.

Association entre infection précoce à virus respiratoire syncitial et atopie. : H. Juntti1, J. Kokkonen1, T. Dunder1, M. Renko1, A. Niinimäki2, M. Uhari1 1Department of Pediatrics, University of Oulu, Oulu, Finland ;
2Department of Dermatology, University of Oulu, Oulu, Finland
dans Allergy 58 (9), 878-884

 CONTEXTE. Le virus respiratoire syncitial (VRS) est responsable de sifflements thoraciques post-bronchiolite mais son rôle dans la sensibilisation allergique est controversé. Le propos de cette étude était de rechercher l’effet d’une infection précoce à VRS sur la sensibilisation allergique.

 METHODES.
* Soixante-seize sujets ont été examinés 6 à 10 ans après une hospitalisation pour infection à VRS durant la première année de la vie.
* Cinquante et un sujets (68%) étaient inclus dans l’étude clinique et 25 remplissaient un questionnaire.
* Le protocole de l’étude incluait fonction respiratoire, tests cutanés et sériques.
* Les contrôles étaient répartis en fonction de la date de naissance et du sexe.

 RESULTATS.
* Huit pour cent des sujets VRS et 37% des sujets contrôles avaient au moins un test cutané positif.
* On retrouvait aussi souvent dans les deux groupes rhinite allergique, dermatite atopique et asthme, mais l’asthme était diagnostiqué significativement plus tôt chez les sujets VRS que dans le groupe de contrôle.
* A l’aide de l’analyse par régression logistique, l’infection à VRS était associée avec la négativité des tests cutanés.

 CONCLUSIONS.
* L’infection précoce par VRS est reliée à une réduction de la positivité des tests cutanés mais il n’y a pas de relation avec les pathologies atopiques.
* Ces constatations expliqueraient pourquoi il existe moins de sensibilisation dans les pays ayant une grande probabilité de souffrir d’une infection à VRS tôt dans la vie.


Il s’agit d’une étude rétrospective dont une partie a été pratiquée uniquement sur questionnaire.

Les résultats montrent une relation inverse significative entre VRS et positivité des tests cutanés, moins de tests cutanés positifs chez les patients atteints de VRS.

Cela permet de se poser quelques questions. Soit le VRS à un rôle protecteur vis à vis de l’expression de l’atopie, soit le VRS sélectionne des patients non atopiques (l’atopie « protègerait » de l’infection à VRS).

Ces questions restent en suspens.

D’autres études seront donc nécessaires pour expliquer ce phénomène.

Il faut se souvenir que l’asthme et l’atopie sont deux pathologies distinctes même si l’asthme trouve souvent son déclencheur dans l’allergie.

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