Quand l’ozone baisse, les enfants sifflent.

jeudi 16 octobre 2003 par Dr Isabelle Bossé1974 visites

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Quand l’ozone baisse, les enfants sifflent.

Quand l’ozone baisse, les enfants sifflent.

jeudi 16 octobre 2003, par Dr Isabelle Bossé

Les auteurs ont étudié sur plusieurs mois les taux d’ozone et de petites particules (<2.5µ) sur l’état respiratoire d’enfants asthmatiques. Les taux de référence étaient ceux de l’US Environnemental Protection Agency. Ont été étudiés les symptômes respiratoires et l’utilisation médicamenteuse.

Association entre un taux bas d’ozone et de fines particules avec les symptômes respiratoires chez des enfants asthmatiques. : Gent JF, Triche EW, Holford TR, Belanger K, Bracken MB, Beckett WS, Leaderer BP.

Center for Perinatal, Pediatric, and Environmental Epidemiology, Department of Epidemiology and Public Health, Yale University School of Medicine, New Haven, Conn 06510, USA. janneane.gent@yale.edu

dans JAMA. 2003 Oct 8 ;290(14):1859-67

 Contexte : l’exposition à l’ozone et aux particules de 2.5 µ ou moins (PM 2.5) dans l’air à des niveaux inférieurs aux standards de l’US Environnemental Protection Agency (EPA) est un facteur de risque pour des symptômes respiratoires chez des enfants asthmatiques.

 Objectif : examiner les effets simultanés de l’ozone et des petites particules à des niveaux inférieurs aux standards de l’EPA, sur les symptômes respiratoires journaliers et le recours à des médicaments parmi une population d’enfants asthmatiques.

 Modèle, cadre et participants :
* les symptômes respiratoires journaliers et l’utilisation médicamenteuse ont été étudiés de façon prospective chez 271 enfants de moins de 12 ans avec un diagnostic posé par un médecin, d’asthme , et résidant dans le sud de la Nouvelle Angleterre.
* L’exposition aux concentrations ambiantes d’ozone et aux particules ( PM 2.5) du 1er avril au 30 septembre 2001, a été mesurée pour l’ozone ( pic à h -1 et à h) et sur 24 heures pour les particules.
* Une analyse a permis de séparer les utilisateurs de médicaments ( n = 130 ) des non utilisateurs ( n=141).
* L’association entre les polluants ( ajustement à la température, contrôle pour les mêmes niveaux) avec les symptômes respiratoires et le recours à des médicaments a été évaluée.

 Principales mesures  : les symptômes respiratoires et le recours aux médicaments ont été relevés sur un calendrier par les mères des sujets.

 Résultats :
* le niveau moyen ( SD) était de 59 ( 19) ppb ( moyenne à h -1) et de 51 (16) ppb ( moyenne à h -8) pour l’ozone et de 13 (8) microg/m3 pour les particules.
* Dans les séries avec un copolluant , le niveau d’ozone, mais pas celui des particules était significativement associé aux symptômes respiratoires et à l’utilisation de médicaments, parmi les enfants utilisant un traitement de fond.
* Une augmentation de 5 ppb d’ozone à h -1 était associée à une probabilité accrue de sibilances ( 35 %) et à une diminution de la fonction respiratoire ( 47%).
* Les taux les plus élevés d’ozone ( moyennes à h -1 et h-8) étaient associés à une augmentation d’une respiration superficielle et au recours à des médicaments.
* Il n’y a pas eu d’association exposition -dépendante significative pour aucun item par aucun polluant parmi les enfants qui n’utilisaient pas de traitement de fond.

 Conclusions : les enfants asthmatiques utilisant des traitements journaliers sont particulièrement vulnérables à l’ozone par rapport à l’exposition aux fines particules, à des niveaux inférieurs aux standards de l’EPA.


Un taux d’ozone inférieur à la norme est un facteur de risque de symptômes respiratoires mais uniquement chez des enfants utilisant un traitement de fond.

Pour ceux qui n’utilisent aucun traitement le taux d’ozone n’a aucune influence.

L’exposition aux petites particules n’est pas un facteur de risque pour ces enfants asthmatiques qu’ils soient ou non traités quotidiennement.

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